France assureurs, la fédération professionnelle des assureurs de France, estime que les dégradations liées aux violences urbaines après la mort de Nahel coûteront 650 millions d’euros.
C’est plus du double des 280 millions d’euros anticipés la semaine dernière.
La facture risque d’être salée pour les assureurs. Leur fédération, “France assureurs”, estime mardi que les dégradations après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel fin juin vont coûter 650 millions d’euros. Un bilan revu à la hausse : c’est le double des 280 millions d’euros anticipés la semaine dernière. Dans le détail, 90 % “du coût de ces violences urbaines concernent les 3.900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés”, a précisé la présidente de France assureurs, Florence Lustman, dans un communiqué.
Les sinistres sur les biens professionnels représentent donc 55 % des 650 millions d’euros évoqués. Ceux sur les biens des collectivités locales 35 %, précise la fédération. Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers pour leurs véhicules personnels.
11 300 déclarations de sinistres
Au total, 11.300 déclarations de sinistres liées aux violences qui ont suivi la mort de Nahel, 17 ans ont été recensées par la fédération qui fait remarquer la nature différente des dégradations en comparaison de 2005. Cette année, 80 % des sinistres étaient des dégradations et incendies aux véhicules pour un coût total de 204 millions d’euros.
Dès le 1er juillet, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait demandé aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d’indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes. La fédération professionnelle avait invité trois jours plus tard ses membres à “réduire” les franchises pour les “petits commerçants indépendants les plus durement touchés” par les violences urbaines.