Dans le cadre de sa nouvelle stratégie Global Gateway (Passerelle ou portail mondial) lancée le 1er décembre 2021, l’Union européenne va investir 1,6 mrd€ au Maroc.
Cette enveloppe va permettre d’accompagner la transition verte et numérique au Maroc. Mercredi 9 février 2022 à Rabat, Ursula von der Leyen avait souligné les liens historiques entre l’UE et ce pays en s’adressant à Aziz Akhannouch, nouveau chef du gouvernement marocain pour sa première visite officielle depuis sa prise de poste. “Si nous parlons économie et commerce, il est important de souligner que le Maroc est le premier partenaire de l’Union européenne sur l’ensemble du continent africain (NDLR: L’UE représente 66% du total de ses échanges en 2020). Mais au-delà de l’économie, il s’agit surtout de liens personnels, des Européens installés au Maroc et des Marocains en Europe, de nos cultures qui se sont influencées et enrichies mutuellement depuis des siècles.”
Selon la présidente de la Commission européenne, “c’est avec tout ceci en tête que je peux réaffirmer notre volonté de continuer à approfondir nos relations – en tant que voisins, en tant que partenaires, en tant qu’amis.” Depuis octobre 2008, le Maroc dispose d’un statut avancé avec l’UE.
Les 1,6 mrd€ annoncés vont permettre de “réaliser ensemble de grands projets, pour le bénéfice des Marocains (…) C’est une grande opportunité pour la transition verte et numérique“, souligne Ursula von der Leyen.
Le Maroc envisage de réduire de 45,5% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et veut, d’ici 2025, que plus de 52% de sa capacité électrique installée soit assurée par les énergies renouvelables.
Une enveloppe de 300 mrds€ pour Global Gateway
Courant sur la période 2021 à 2027, l’initiative Global Gateway (rivale de la chinoise Belt and Road, la ceinture et la route, ex-Nouvelle route de la soie lancée en 2013) est un programme de connectivité des biens, des personnes et des services passant par des “investissements intelligents, propres et sûrs dans des infrastructures de qualité”, comme l’indique son promoteur.
Grâce à cette stratégie, la Commission européenne entend mieux relier les pays de l’Union européenne au monde, en investissant jusqu’à 300 mrds€ de fonds publics et privés, en particulier dans les pays du voisinage (Balkans occidentaux) et sur le continent africain.
Cette somme ira dans des projets en liens avec le développement durable des secteurs du numérique, du climat, de l’énergie, des transports, de la santé, de l’éducation et de la recherche, “en tenant compte des intérêts de l’UE et des besoins de ses partenaires”, précise la Commission européenne.
Global Gateway s’appuie sur des financements de l’UE comme de ses États membres, mais aussi de la Banque européenne d’investissement (BEI), et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). L’objectif est également de mobiliser le secteur privé sur ces investissements “pour obtenir un impact transformationnel”, comme l’indique la Commission européenne.
Le Maroc est le premier pays à bénéficier de ce programme couvrant les infrastructures matérielles comme immatérielles.