Avec le changement climatique, le nombre de catastrophes naturelles s’accroît d’année et année. D’ici 2050, les assureurs anticipent une hausse majeure des cat nat, et donc des primes d’assurance. Mais cette augmentation à venir inquiète l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) : supérieure à celle du PIB, elle risque bien d’accroître les inégalités en termes d’assurance. En cas de hausse des prix, n’hésitez pas à comparer les assurances pour trouver le meilleur prix !
Plus de catastrophes naturelles, donc plus de sinistres à indemniser
Pour Jean-Paul Fagère, vice-président de l’ACPR, c’est « une évidence physique ». Les catastrophes naturelles sont de plus en plus nombreuses. Leur coût en termes d’indemnisation va donc augmenter et donc se reporter sur les assurés, analyse l’ACPR suite à son premier « stress test » climatique réalisé par la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Les prévisions d’ACPR sont alarmantes : d’ici 2050, les sinistres climatiques pourraient coûter jusqu’à 5 voire 6 fois plus cher dans certains départements, en particulier dans l’ouest français. Et par sinistres climatiques, elle entend la sécheresse, les inondations et submersions marines. L’étude porte sur 15 grands groupes d’assurance français et met en évidence les augmentations majeures à venir pour compenser cette hausse des coûts. Ces derniers comptent à l’avenir maintenir leurs ratios sinistres à primes (S/P).
Les primes d’assurance augmenteront plus que la croissance du PIB : vers un problème social ?
De facto, les cotisations devraient subir une hausse de 130 % à 200 % sur les 30 années à venir, soit une augmentation annuelle de 2,8 % à 3,7 %. L’ACPR remarque que cette augmentation « dépasse la croissance du PIB de plus de 70 % sur la période de 30 ans couverte par l’exercice pour certaines branches spécifiques ».
Pour le consommateur, cela n’augure rien de bon et risque de poser un problème social de taille. En effet, la part de budget dédiée à l’assurance risque de croître fortement pour les consommateurs, ou alors ces derniers pourraient ne plus s’assurer, ce qui pourrait faire reculer la « frontière de l’assurabilité », selon Jean-Paul Fagère. Comparer les assurances peut d’ores et déjà être un choix stratégique dans un contexte où les primes vont continuer à augmenter. En quelques minutes, cela peut permettre à l’assuré d’avoir accès aux meilleurs prix.
Faut-il réformer le régime cat nat ?
De telles hausses ne semblent guère soutenables pour la majorité des assurés. « Cela pose des problèmes au plus haut niveau sur la manière dont nous concevons notre modèle social à long terme », allègue Jean-Paul Fagère. Plusieurs solutions alternatives ont donc été proposées aux assureurs : une « réallocation géographie de leur protefeuille », revoir leurs programmes de réassurance ou une adaptation des produits offerts en vue de diminuer les risques supportés par les assurés. Mais les assureurs concernés par l’étude pour majoritairement rejeté ces propositions.
Alors, faut-il réformer le régime cat nat ? Entré en vigueur en 1982, ce régime prévoit un financement via un régime de solidarité nationale basé sur un partenariat entre la CCR (institution publique) et assureurs privés. En cas de sinistre, les dépenses sont intégralement partagées entre les différents acteurs. Les compagnies d’assurances bénéficient en plus d’un traité de réassurance en excédent de perte si les sinistres dépassent un certain coût. Mais même dans le scénario prévu par l’ACPR où cette surprime serait remontée de 12 % à 18 %, la hausse des primes resterait majeure.
Le système français est-il encore viable ? La question se pose, mais le vice-président de l’ACPR a préféré ne pas se prononcer sur ce sujet très politique. Toujours est-il que la question reste en suspens. Les réassureurs pourraient avoir un rôle plus important dans l’indemnisation des sinistres climatiques, peut-on penser.
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