La France continue sa lutte contre le cancer. Emmanuel Macron a dévoilé son nouveau plan dont le budget a augmenté de 20%. Ce plan entend améliorer la prévention, investir dans de nouveaux dépistages, améliorer la qualité de vie des malades et des survivants.
Un plan cancer décliné en 4 objectifs
Emmanuel Macron a dévoilé son plan d’action pour lutter contre le cancer. Aujourd’hui encore, le cancer reste la première cause de mortalité en France. D’après les chiffres, 3,8 millions de personnes vivent avec cette maladie et 382 000 nouveaux cas sont détectés chaque année avec 157 000 décès.
Or, selon les données scientifiques, 40% des cancers pourraient être évités notamment grâce à une meilleure hygiène de vie ou notre environnement.
Le Président de la République a donc dévoilé son nouveau plan cancer qui couvre la décennie 2020 lors d’une visite à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne).
La première phase du plan va bénéficier de 284 millions d’euros de plus que le précédent qui était déjà de 1,45 milliard d’euros soit une hausse du budget de 20%.
Ce plan entend augmenter la prévention, investir dans de nouveaux dépistages, améliorer la qualité de vie des malades et des survivants, lutter contre les séquelles de la maladie et améliorer l’égalité des malades pour l’accès aux experts et aux traitements innovants. D’ailleurs, la moitié du budget sera allouée à la recherche.
La France souhaite d’ailleurs accélérer la cadence sur les cancers des enfants et sur les cancers de mauvais pronostic où les taux de survie sont inférieurs à 5 ans (poumon, pancréas…). D’ici 2030, elle souhaite infléchir significativement le rythme de progression du taux de survie de ces cancers.
Autre objectif, réduire de 2/3 à 1/3 la part des patients souffrant de séquelles 5 ans après le diagnostic.
Le Président ambitionne également d’augmenter drastiquement le nombre de dépistages réalisés chaque année. Objectif : dépister 1 million de Français de plus chaque année à partir de 2025.
Le dépistage du cancer colorectal est particulièrement visé avec seulement 30% de participation.Le gouvernement espère ainsi réduire de 60 000 cas les cancers évitables.
Un plan qui prend aussi en compte la lutte contre l’alcool qui est responsable de 16 000 cancers par an. L’Élysée entend lutter contre ses ravages «non pas avec vision hygiéniste mais avec une vision de lutte contre la dépendance».
Une surmortalité des malades du cancer en raison de la crise sanitaire
Les malades du cancer qui pourraient souffrir des conséquences de la crise sanitaire. En effet, selon Unicancer, les retards dans la prise en charge des patients atteints d’un cancer lors de la première phase du Covid-19 vont entraîner « un excès de décès de 1 000 à 5 800 patients dans les années à venir ».
Sur les sept premiers mois de l’année, le nombre de nouveaux malades pris en charge a diminué de 23,3% par rapport à l’année précédente dans les hôpitaux français.
Concernant les patients atteints d’un cancer et qui ont contracté le coronavirus, Unicancer évoque une « une surmortalité de 15 à 30% » par rapport à la population générale.