Le 11 mai 2020, le ministère de la Transition écologique et solidaire lançait l’opération « Coup de pouce vélo », une aide individuelle de 50 euros pour les usagers souhaitant faire réparer leur vélo. Cette aide a déjà rencontré un franc succès avec 900 000 vélos réparés. En tout, 80 millions d’euros ont été mis à disposition pour ce plan, qui doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
Le succès de l’opération « Coup de pouce vélo » : déjà 900 000 vélos réparés
Pas moins de 900 000 vélos ont déjà été réparés grâce à cette opération « Coup de pouce vélo », d’après les chiffres de la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette). « Lors du lancement de l’opération, on tablait sur un million de vélos. À l’époque, le gouvernement nous trouvait très ambitieux, mais nous y sommes presque. Sauf catastrophe, le million de vélos sera atteint, voire dépassé le 31 décembre, date de la fin de l’opération », se réjouit Olivier Schneider, président de la FUB.
Pour bénéficier de cette aide pouvant aller jusqu’à 50 euros, rien de plus simple : il vous suffit de vous rendre chez l’un des réparateurs référencés sur le site www.coupdepoucevelo.fr. La réduction est directement appliquée à la facture. À savoir également que les activités liées à la « réparation de motocycles et de cycles » peuvent être poursuivies normalement durant le reconfinement. Muni d’une attestation, vous pourrez donc toujours vous rendre en boutique pour faire réparer votre vélo.
De son côté, la FUB espère bien que le plan se poursuivra au-delà du 31 décembre : « Le confinement nous incite à faire cette demande, car de nombreuses personnes risquent de ne pas vouloir sortir pour faire des réparations et voudront les reporter », explique Olivier Scheider.
Une opération prolongée jusqu’à la fin de l’année grâce à 20 millions d’euros supplémentaires
Pour prolonger cette opération jusqu’à la fin de l’année, le gouvernement lui avait dédié 20 millions d’euros supplémentaires, pour atteindre un total de 80 millions d’euros. Et pour répondre aux besoins de financement d’un prolongement de cette opération, la FUB propose de réduire la part de l’aide réglée par l’État pour la déporter sur les collectivités locales. « Certains le font déjà comme à Rouen ou à Mayenne », allègue le président de la FUB.
Autre argument en faveur du prolongement d’un tel plan : la création d’emplois. En effet, « plus de 500 emplois ont été créés avec ce plan, on pourrait aller bien plus loin », affirme Olivier Schneider, ajoutant que la France ne compte que 5 000 entreprises de réparation de vélos, alors que le pays pourrait en avoir besoin du double.
De la difficulté à se procurer un vélo neuf en cette période
On peut également expliquer le succès de cette opération par les difficultés à se procurer un vélo neuf en cette période de crise. Tout d’abord, certaines entreprises ont été mises à l’arrêt durant le premier confinement. C’est par exemple le cas de Shimano et de ses usines, fabricant bien connu dans le monde du vélo.
En outre, les grèves concernant notamment les transports en commun l’année dernière ainsi que les mesures sanitaires et de distanciation sociale ont accentué l’attrait des Français pour le vélo. Une demande en hausse couplée à une offre en baisse entraîne indubitablement une raréfaction du produit et l’augmentation de son prix. D’ailleurs, on remarquera que certains fabricants de vélos ont légèrement augmenté leurs tarifs durant les derniers mois. Autant en profiter pour aller faire réparer son vieux vélo, donc !