Les nouveaux PER, dont la commercialisation a commencé il y a maintenant un an, semblent être un succès, pour les courtiers comme pour les épargnants.
Trois nouveaux PER ont vu le jour il y a un an
Il y a un an, la loi PACTE mettait sur le marché de nouvelles offres en matière d’épargne-retraite, avec des modalités plus flexibles. Ces nouveaux PER étaient destinés à remplacer les contrats Madelin, Perp, Préfon, Corem, CRH et Perco qui ne peuvent plus être commercialisés depuis le 1er octobre 2020.
Pour s’y substituer, trois nouveaux plans d’épargne retraite ont vu le jour : le PER individuel, le PERE collectif et le PERE obligatoire. Tous trois disposent de nouvelles facilités. Il sera en effet désormais plus simple de transférer son épargne d’un plan à l’autre, ou d’une compagnie à l’autre. Les règles de fiscalités entre les plans ont de plus été harmonisées pour simplifier la comparaison.
La sortie du capital (avant retraite) devient plus aisée
Enfin, ces trois nouveaux PER doivent permettre une sortie en capital plus aisée pour l’épargnant. Jusqu’ici, la sortie de l’épargne en capital (littéralement « retirer » son argent de son PER) nécessitait de « débloquer » son PER, car la somme économisée n’était pas censée être acquise avant le premier jour de la retraite (on appelle cela un produit ou effet « tunnel »)
Cette démarche est désormais facilitée et n’a plus besoin d’être justifiée par un événement exceptionnel (décès, cessation d’activité, surendettement…) et doit occasionner moins de frais pour l’épargnant.
Trois nouveaux produits bien intégrés par les courtiers
Un an donc après cette commercialisation, PLANETE CSCA, l’organisation patronale représentative du courtage français, a lancé une enquête auprès de ses 2 100 cabinets adhérents pour évaluer la popularité de ces nouveaux PER, chez les courtiers comme chez les épargnants.
Il en ressort que ces nouveaux Plans Epargne Retraite sont connus par presque l’intégralité des répondants (98,30%). Ils sont par ailleurs crédités d’une image favorable par 87% des courtiers. Dans la même proportion (87,80%) les courtiers ne se disent pas étonnés du succès rencontré par ces nouveaux produits, qui répondent aux attentes des épargnants et des entreprises, notamment grâce à la levée de certains freins relevés plus haut : produit tunnel, difficulté de transfert…
Les épargnants semblent séduits aussi
Cette image favorable se vérifie de plus auprès des épargnants : Selon les données de la Fédération française de l’assurance (FFA) au 30 mars 2020 (six mois après le début de leur commercialisation) les nouveaux PER correspondaient à un encours de 7,8 milliards d’euros et avaient déjà séduit plus de 788 000 souscripteurs.
Pour Bertrand Surmont, Président de PLANETE CSCA, ce succès en si peu de temps doit beaucoup à l’adaptation des courtiers en la matière : « La connaissance de ces produits par les épargnants est le fruit de la promotion qui en est faite. Les courtiers ont su se former puis faire preuve de pédagogie sur le terrain, auprès de leurs clients, pour participer au succès de cette réforme. Ils seront force de proposition pour accélérer encore le développement de cette épargne retraite, essentielle pour les revenus des retraités aux côtés de la répartition, et nécessaire à la relance par le financement de l’économie ».
Des améliorations encore à venir ?
L’enquête menée par PLANETE CSCA relève aussi toutefois des pistes d’améliorations pour renforcer encore ce succès. Il faudrait dans un premier temps faciliter le transfert des épargnes des anciens PER vers les nouveaux, et imposer des sanctions aux compagnies qui y seraient opposées.
Cette proposition, aux côtés d’autres, pourrait permettre d’accroitre encore l’activité des nouveaux PER, et peut-être d’en faire une alternative crédible à l’assurance-vie individuelle, qui reste le produit d’épargne préféré des Français, ce que souhaiterait changer cette refonte. Une partie qui n’est pas encore gagnée puisque 12,7% des courtiers considèrent encore que l’assurance-vie reste le placement le plus intéressant pour préparer sa retraite.