L’assurance crédit couvre les entreprises contre le risque de défaillance des clients auxquels elles accordent des délais de paiement. Depuis le début de la crise sanitaire, le ministère de l’Economie a lancé quatre produits publics d’assurance crédit dans le cadre de son plan d’aide à l’économie : CAP, CAP+, Cap Francexport et Cap Francexport +. Un nouveau programme, « CAP Relais », objet d’un accord conclu le 9 juin entre le gouvernement et les assureurs crédit, doit offrir une réassurance publique temporaire de l’ensemble des encours d’assurance crédit. Ce programme repose sur un schéma de réassurance proportionnelle, dans lequel les assureurs crédit conservent une part des risques réassurés. Il sera mis en œuvre par la Caisse centrale de réassurance, agissant avec la garantie de l’État. Dans un premier temps, il couvrira le marché domestique et les risques portant sur les PME et ETI. L’accord pourrait ensuite être étendu aux grandes entreprises, pour les opérations domestiques et à l’export. Ce soutien de l’État doit permettre aux assureurs crédit de stabiliser le niveau d’encours assurés.
Les transports en première ligne
Selon le baromètre risque et pays et secteurs de la société d’assurance crédit Coface, les défaillances d’entreprises pourraient augmenter d’un tiers dans le monde d’ici 2021 par rapport à 2019, et toucher les économies du monde entier : États-Unis (+43 %), Royaume-Uni, (+37 %), Japon (+24 %), France (+21 %), Allemagne (+12 %), Brésil (+44 %), Turquie (+50 %), etc. Les secteurs de l’économie les plus touchés seraient les transports, l’automobile et la distribution ; les moins concernés sont les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire ainsi que les technologies de l’information et de la communication. G. D.