La DGCCRF alerte sur la dangerosité des coupes menstruelles quand elles ne sont pas utilisées correctement. La répression des fraudes demande une « information claire et lisible » pour les utilisatrices de ces protections périodiques.
Pour une information claire et lisible des coupes menstruelles
Vigilance autour des coupes menstruelles. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte sur la dangerosité de ces protections périodiques. Dans son enquête, elle évoque un « risque grave de choc toxique » lié à un défaut d’information des consommatrices.
En 2019, la répression des fraudes s’est intéressée de près aux coupes menstruelles qui ont de plus en plus la côte auprès de la gente féminine. On apprend que 26 marques ont été testées. L’institution rappelle qu’il n’existe pas de « réglementation spécifique ». Cependant, les fabricants doivent apporter une « information claire et lisible » aux utilisatrices.
Ces contrôles devaient vérifier la clarté et la visibilité des avertissements sur de possibles chocs toxiques. L’organisation a ainsi découvert quelques manquements : « près de la moitié des références contrôlées annonçaient la possibilité de porter des coupes menstruelles pendant une durée supérieure à 10H ou ne donnaient pas de limite » indique le rapport de la DGCCRF. Or, l’Anses recommande à une femme de ne pas garder sa coupe menstruelle plus de 8 heures.
Même problème concernant le port de la « cup » durant la nuit : « l’utilisation est presque toujours indiqué comme possible, voire recommandée ».
Selon la répression des fraudes, certaines marques ont bien conscience des risques d’un choc toxique tandis que d’autres « affirment que les coupes sont sans danger et non jamais été associées à ce risque ».
En 2018, l’Anses a émis des recommandations sur l’utilisation des coupes menstruelles. L’agence insiste alors sur les notices des protections. Il faut que les femmes soient informées sur :
- Le syndrome de choc toxique
- Les symptômes du choc toxique qui doit amener une utilisatrice à consulter son médecin
- Les indications sur les mesures d’hygiènes (lavage des mains, sur la coupe menstruelle…)
- Le temps maximal du port de la coupe menstruelle
- Un avertissement sur le fait que les femmes qui ont déjà subi choc ne doivent pas utiliser cette protection
- L’utilisation d’une autre protection au moment du coucher
Quelques mois après ces différentes recommandations, la répression des fraudes a pu constater quelques améliorations. En effet, certaines marques ont modifié leurs notices pour offrir une meilleure information aux utilisatrices. La DGCCRF évoque même un importateur qui a préféré arrêter la commercialisation de son produit.
Des pesticides et autres phtalates dans des serviettes hygiéniques et tampons
Ce n’est pas la première fois que les protections menstruelles sont pointées du doigt. Vous vous souvenez peut-être de l’étude de 60 millions de consommateurs qui révèle des pesticides et autres phtalates. Dans son étude, le magazine passe au crible 7 références de serviettes hygiéniques et 8 tampons : « la présence récurrente du glyphosate ou d’un de ses dérivés dans des produits de grandes marques […] interpelle de nouveau ».
A l’époque, les professionnels du secteur se défendent de mettre en danger les consommatrices. Pour eux, les substances ne sont pas ajoutées intentionnellement. Le syndicat des fabricants, Group’hygiène, évoque que les « rares substances détectées (…] le sont à l’état de traces, à un niveau largement inférieur aux seuils sanitaires. Le niveau peut être si faible qu’il équivaut à un carré de sucre dans 2 000 piscines olympiques ».