Les banques ont pris des mesures importantes de soutien aux entreprises et communiquent sur le sujet, mais la crise sanitaire et économique a également des conséquences pour les clients particuliers. Pour ces derniers, le gouvernement n’a pas demandé aux banques de prendre collectivement des mesures de reports d’échéances de leurs crédits immobiliers, contrairement à ce qu’ont fait l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, mais les banques ont répondu individuellement aux demandes. « Nous examinons avec eux, au cas par cas, chaque situation et nous sommes bien sûr en mesure, lorsque les circonstances le nécessitent, de leur proposer d’interrompre pendant plusieurs mois le remboursement de leurs crédits immobiliers. Des instructions ont été données en ce sens à notre réseau », indiquait un porte-parole de BNP Paribas mi-avril. « À ce stade, il n’y a pas de demandes massives de report d’échéances de crédits immobiliers, estimait un porte-parole de Société Générale. Les demandes concernent principalement les entreprises et professionnels. Pour nos clients particuliers confrontés à des situations difficiles telles que du chômage partiel, nous procéderons à un examen attentif des situations individuelles sur demande. Nous ferons preuve de souplesse pour permettre d’échelonner sans frais leurs échéances de crédit à la consommation et de prêts immobiliers. »
Le marché de l’immobilier a fortement ralenti. « La demande de crédit immobilier est quasiment à l’arrêt. On se situe entre 15 et 25 % de l’activité normale, car il n’y a quasiment plus de demande, et la plupart des banques ont arrêté de traiter ces demandes de crédit immobilier lors du premier mois de confinement », indique Bruno Rouleau, président de l’Association professionnelle des intermédiaires en crédit (Apic). Alors que le plan de début de sortie du confinement du gouvernement n’était pas encore connu, les acteurs du secteur préparaient l’après et espèrent une reprise des ventes. L’une des inconnues concerne l’évolution des taux, qui ont un peu augmenté avec la crise sanitaire, avec une hausse des conditions de financement constatée de 0,15 à 0,30 % en moyenne.