Alors que depuis le 17 mars 2020, il est demandé aux Français de rester chez eux à cause du nouveau Coronavirus, de nombreuses inégalités sont mises en avant dans le pays. En effet, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Si certains peuvent bénéficier d’une maison avec une chambre par habitant et d’un extérieur, d’autres vivent dans des petits studios à plusieurs, et d’autres encore seuls sans réels moyen de communication avec l’extérieur. Assurland fait le point.
Des disparités existent entre les régions et les foyers français
Les familles monoparentales sont particulièrement très touchées
Le mardi 21 avril 2020, l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) a publié une étude révélant que 5 millions de Français vivent actuellement le confinement dans des logements suroccupés, c’est-à-dire dans lesquels le nombre de pièces est insuffisant comparé au nombre de personnes qui y résident. Cela représente 5 % des foyers français. L’étude montre également que c’est 1 couple sur 10, ayant un ou plusieurs enfants de plus de 10 ans, qui est touché par la suroccupation du logement. Mais le chiffre le plus impressionnant est que, sur ces 5 millions de personnes, 25 % ne concernent que les familles monoparentales.
Des inégalités apparaissent entre les différentes villes et régions de France
Ce que l’étude menée par l’INSEE démontre également, c’est qu’il existe de fortes inégalités selon les villes et régions françaises. En effet, “74 % des ménages vivant dans un logement suroccupé habitent dans une agglomération de plus de 100 000 habitants, dont 40 % dans l’agglomération parisienne”. En revanche, pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants, seulement 2,3 % des foyers sont concernés par la suroccupation des logements. Les deux régions les plus touchées par la surpopulation des habitations sont donc l’Île-de-France à 12,7 %, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur à 7,5 %.
Les personnes âgées souffrent énormément de la solitude
S’il y a 5 millions de Français qui vivent trop nombreux dans de petites surfaces, il y en a également 10 millions qui vivent seuls, ce qui représente 16 % de la population. Parmis ces Français, on compte 2,4 millions de personnes ayant 75 ans ou plus qui souffrent de l’isolement et de la solitude. 4 personnes âgées sur 10 vivant seules habitent dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants. Elles représentent également 6,2% des habitants de la Creuse, et plus de 5,5% des habitants de la Corrèze par exemple. Mais en plus de l’isolement et de la solitude, l’INSEE explique que ces personnes âgées font également face à un autre problème majeur : “pendant le confinement, faire des achats de première nécessité implique, pour 13,3% d’entre elles, de devoir se rendre dans une autre commune, faute de commerce alimentaire dans la leur”.
S’il est possible de compter sur les nouvelles technologies (ordinateur, tablettes, smartphone, internet, etc.) pour avoir un lien avec l’extérieur, une fois de plus cela n’est pas accessible à tout le monde. En effet, 53 % des personnes de plus de 75 ans ne sont pas équipées pour, ou ne savent pas se servir des nouveaux outils de communication. Mais cela ne concerne pas seulement les personnes âgées puisqu’il y a également 34 % des personnes non-diplômées qui vivent en France dans des conditions précaires. L’INSEE le rappel, “1,7 millions de personnes habitant seules vivent sous le seuil de pauvreté en France métropolitaine“. Sans oublier toutes les personnes touchées par un handicap dont 7 sur 10 sont isolées seules.