Avec l’assurance vie, le livret A est un des placements préférés des Français. En effet, 8 sur 10 d’entre nous en possèdent ! Aujourd’hui plafonné à 22 950 euros et au taux de 0,50 % (mars 2020), il n’est guère rémunérateur mais offre une solution d’épargne très flexible. Mais quelles ont été ses évolutions depuis sa création ?
Les évolutions du plafond livret A depuis sa création
Le livret A ne date pas d’hier : il a été créé le 22 mai 1818 sous le règne de Louis XVIII. Aujourd’hui, c’est un produit d’épargne bien réglementé et il est, depuis 2009, distribué par presque toutes les banques.
Son plafond a subi de nombreuses augmentations dont il est difficile de retracer précisément les évolutions avant les années 1960. En 2002, lors du passage à l’euro, il a été fixé à 15 300 euros au lieu des 15 244,90 euros précédents et correspondant à la conversion de son ancien plafond de 100 000 francs.
Pour répondre à une promesse de campagne de François Hollande, le gouvernement Ayrault a ensuite augmenté cette limite du livret A à 19 125 euros, le 1er octobre 2012. C’est finalement le 1er janvier 2013 qu’il atteindra la valeur que nous connaissons aujourd’hui : 22 950 euros. Pour les sociétés mutualistes et les institutions de coopération, de bienfaisance et autres sociétés de même nature, le plafond est à hauteur de 76 500 euros.
À savoir qu’une fois que vous avez atteint le plafond, il est impossible de procéder à des versements supplémentaires tant qu’un retrait n’a pas été préalablement effectué. Les intérêts continuent toutefois d’être cumulés et ces derniers se calculent sur la somme totale accumulée sur le livret, non sur la somme maximale décrétée par le plafond.
Quelles ont été les évolutions du taux livret A ?
Le taux du livret A a lui aussi bien évolué. Depuis juin 2018, il est déterminé par le chiffre le plus élevé entre :
- la somme de la moyenne semestrielle Eonia et de la moyenne semestrielle inflation hors tabac, le tout divisé par deux ;
- le taux plancher ou taux minimum de 0,5 %
Anciennement, son taux a pu être très élevé, à 8,50 % entre la fin de l’année 1981 et le milieu de l’année 1983 par exemple (mais à l’époque, l’inflation était très importante, autour de 12-13 %). Revenons sur ses taux depuis le début des années 2000 :
- 29/06/2000 : 3,00%
- 01/08/2003 : 2,25%
- 01/08/2005 : 2,00%
- 01/02/2006 : 2,25%
- 01/08/2006 : 2,75%
- 01/08/2007 : 3,00%
- 01/02/2008 : 3,50%
- 01/08/2008 : 4,00%
- 01/02/2009 : 2,50%
- 01/05/2009 : 1,75%
- 01/08/2009 : 1,25%
- 01/08/2010 : 1,75%
- 01/02/2011 : 2,00%
- 01/08/2011 : 2,25%
- 01/02/2013 : 1,75%
- 01/08/2013 : 1,25%
- 01/08/2014 : 1,00%
- 01/08/2015 : 0,75%
Jusqu’au 31 janvier 2020, son taux avait été gelé sur décision du ministre des Finances Bruno Le Maire à 0,75 %. Mais depuis le 1er février 2020, le taux le plus bas jamais enregistré a été atteint : 0,50 %. À savoir que les intérêts sont calculés selon la règle des quinzaines (le 1er et le 16 de chaque mois) et qu’ils sont exonérés de tout impôt et cotisation sociale.
Le livret A, un produit d’épargne peu rémunérateur mais très flexible
Vous l’aurez compris : le livret A n’est pas fait pour accueillir de grosses sommes ou vous rapporter de l’argent. Pour cela, il peut être plus judicieux de choisir une assurance vie. Aujourd’hui, il se présente plus comme une solution d’épargne accessible à tous et facile à gérer. Il est tout à fait recommandé à ceux désirant placer un peu d’argent de côté ou constituer une épargne « de secours » en cas de coup dur. Il n’est donc guère conseillé à ceux qui souhaiteraient par exemple constituer un patrimoine ou préparer un capital pour leur retraite.
Son atout principal est bien sa flexibilité. Si vous possédez votre compte courant dans le même établissement bancaire que votre livret A, les virements sont quasi instantanés et aujourd’hui, à l’ère de la dématérialisation, quelques clics ou opérations sur votre application mobile bancaire suffiront à effectuer les mouvements que vous désirez. De surcroît, il ne comprend aucun frais ! Le montant minimum pour des opérations en espèces est tout de même fixé à 10 euros (sauf pour la Banque Postale, où il n’est que de 1,50 euros).