Les Français sont très attachés à leur automobile, c’est un objet quasi indispensable du quotidien et qu’ils chérissent. Harris Interactive a mené une enquête pour le CNPA (Conseil national des professions de l’automobile) et France Bleu révélant que la voiture restait le premier moyen de transport des Français, et même que deux tiers d’entre eux éprouveraient un sentiment d’isolation sans leur auto.
La voiture reste le premier moyen de transport des Français
La voiture demeure bien un indispensable de la vie quotidienne des Français. Pour 69 % des sondés (l’étude a été réalisée du 25 au 27 février 2020 sur un échantillon représentatif de 1 012 individus de 18 ans et plus), elle est le premier moyen de transport pour faire leurs courses et rendre visite à des proches. Elle représente également les trajets pour se rendre sur le lieu de travail de 61 % de l’échantillon. En outre, 56 % d’entre eux l’utilisent pour effectuer leurs activités de loisir.
Pour deux tiers (66 %), la voiture est essentielle et sans elle, ils éprouveraient un sentiment d’isolation voire seraient incapables de « faire tout ce qu’ils font aujourd’hui » (64 %). Interrogé par France Bleu, le directeur du département politique et opinion de l’institut Harris Interactive Jean-Daniel Lévy explique : « Tout le monde est concerné, dans les zones rurales, en banlieue et même parmi le personnes qui habitent en centre-ville. Dans les zones rurales, près de 80% des personnes utilisent un véhicule pour faire leurs activités et dans les zones urbaines cela concerne entre un tiers et 50% de la population. »
Les Français attendent plus de mesures en faveur de la mobilité
Mais malgré cet engouement tenace pour la voiture, de nombreux Français réclament plus de politiques en faveur d’une mobilité automobile plus saine. À l’approche des élections municipales, la voiture est d’ailleurs un sujet épineux qui ne manque pas de faire réagir les candidats comme les électeurs. Ainsi, à l’heure actuelle, seulement 54 % des sondés jugent la gestion du trafic routier satisfaisante.
Intuitivement, on pourrait penser que l’insatisfaction provient des grandes villes et banlieues, mais il n’en est rien. C’est bien en zones rurales et auprès des sondés les plus âgés que le verdict est le plus rude. Et parmi les enjeux à retenir autour de la mobilité en ville, on retrouve :
- l’accès aux places de stationnement (59 % dans les grandes villes contre 48 % en moyenne) ;
- la lutte contre la congestion du trafic (60 % contre 43 %).
Mais en dehors de la gestion du parc auto, les Français attendent surtout plus d’actions concernant la mobilité au quotidien. Plus de la moitié des sondés désirent le développement de hubs de transports (i.e. des plateformes combinant plusieurs types de transports), de pistes cyclables, d’infrastructures de recharge pour la voiture électrique mais aussi d’aménagements en faveur du covoiturage et de l’autopartage.
Les alternatives à la voiture ne sont pas suffisantes
En effet, 68 % de l’échantillon pensent que les transports en commun pourraient répondre à leurs besoins en termes de mobilité si l’accès à une alternative au « tout voiture » était rendue plus aisé (79 % dans les grandes villes). Aussi, dans les grandes villes plus ouvertes aux nouvelles formes de mobilité et où résident in fine plus de jeunes, les nouvelles formes de mobilité sont mieux accueillies et plus faciles à mettre en place. Toutefois, seule la moitié des sondés jugent que les transports en commun sont accessibles financièrement. 37 % d’entre eux seulement les trouvent géographiquement proches, 23 % estiment que trop peu d’horaires sont proposées et 22 % qu’ils répondent à leurs besoins de mobilité.
Aujourd’hui, les Français ont d’autres solutions à l’esprit : voiture électrique (57 %), vélo (48 %), vélo électrique (46 %), covoiturage (47 %). L’autopartage et les trottinettes électriques semblent moins séduire (moins d’un tiers considère ces solutions).