Alors qu’il devait normalement avoir lieu du 21 au 30 avril 2020 en Chine, le salon de l’automobile de Pékin a été annulé suite à l’épidémie du nouveau Coronavirus. Ce n’est d’ailleurs pas le seul événement du pays qui doit être reporté. En effet, ça avait déjà été le cas pour le Grand Prix de Formule 1 de Shanghai, ainsi que pour le Mobile World Congress de Barcelone. Assurland revient sur le sujet.
Le salon automobile de Pékin, un événement depuis 1990
Aussi appelé Auto China, ou Beijing International Automotive Exhibition, le salon de l’automobile de Pékin se déroule tous les 2 ans dans la ville du même nom en Chine, en alternance avec le salon de Shanghai. Créé en 1990, il gagne en importance au fil des ans. Rassemblant de très nombreux visiteurs sur plus de 220 000 m2, et 1 200 exposants issus de 14 pays différents, ce sont des millions de véhicules qui sont vendus à chaque édition. Et en 2018, ce sont exactement 28,03 millions d’autos qui ont été achetées à l’occasion de cet événement bisannuel. Parmi ces véhicules, il est même possible de trouver des voitures européennes, créées spécialement pour le marché chinois, et qui ne seront donc jamais commercialisées en Europe. C’est ce qui a notamment été le cas avec 5 véhicules lors du dernier événement. En effet, étaient présentés des modèles tels que :
- La Skoda Kamiq ;
- La Mercedes-Benz Class A Tricorps ;
- La Volkswagen Lavida ;
- L’Audi Q5L ;
- Et la Citroën C4 Aircross.
Le nouveau Coronavirus : un véritable fléau en Chine
Mais en 2020, ce célèbre salon n’aura pas lieu. Du moins pas à la date initialement prévue. S’il devait se dérouler du 21 au 30 avril, le salon de l’auto de Pékin serait pour l’instant reporté sine die, c’est-à-dire à une date encore non définie. Une décision prise par les organisateurs de l’événement afin de “protéger de façon effective la santé et la sécurité des exposants comme des visiteurs”. Cela fait suite à l’épidémie du nouveau coronavirus qui sévit dans le pays, et désormais à l’international, depuis plusieurs semaines déjà. À ce jour, il aurait contaminé plus de 70 000 personnes, et près de 1 900 en sont mortes en Chine. Et en plus de toucher l’être humain, le COVID-19 impacte fortement le marché de l’auto.
En effet, ce ne sont pas seulement des événements des 4 coins du monde (le salon de l’auto de Pékin, le Grand Prix de Formule 1 de Shanghai, ou encore le Mobile World Congress de Barcelone) qui doivent être reportés. De nombreux constructeurs comme Peugeot, Renault, General Motors, Volkswagen ou Hyundai voient la production de leurs véhicules s’arrêter, car les entreprises ont fermé, tout comme celles qui exportaient des pièces détachées essentielles à leur conception. La Chine étant le premier exportateur mondial, cette épidémie pénalise de nombreux autres pays, comme la Corée du Sud par exemple.
Alors qu’en 2019 les ventes automobiles en Chine ont chuté d’un peu plus de 9 %, l’arrivée de cette épidémie de pneumonie meurtrière n’aidera en rien le marché à se relancer et à lutter contre la crise à laquelle il fait face. De plus, il est difficile pour les pays qui en dépendent de trouver des solution car, comme le déclare Kristin Dziczek, vice-présidente du Centre de recherche sur l’automobile, “il n’y a pas de capacités de production de la taille de celles de la Chine qui seraient inemployées quelque part pour combler les pénuries”.