Aujourd’hui, les rendements de certains contrats d’assurance vie sont au plus bas, en particulier les placements sur le fonds en euros. La CLCV rappelle qu’il est possible de demander à votre assureur un contrat plus rémunérateur en échange de votre contrat actuel. Cette démarche s’inscrit dans une logique d’orientation des sociétaires vers des contrats plus risqués, mais plus rémunérateurs.
Une stratégie dans la continuité d’un contexte de taux bas
Avez-vous récemment consulté les rendements de votre assurance vie ? Si vous avez placé votre épargne sur du fonds en euros, il est fort probable que son rendement soit au plus bas. En effet, ce type de placements possède des rendements à la baisse en 2019, entre 1% et 1,20% selon les assureurs. Cette baisse est notamment expliquée par les taux d’intérêts très bas voire négatifs qui sévissent dans le fonds en euros. Très sécurisé, il garantit à l’assuré les intérêts produits par son capital de base, quels que soient les aléas de l’économie.
Aussi, ce comportement du fonds en euros garanti a mis en danger la solvabilité des assureurs dans l’assurance vie. Ils incitent donc à miser sur des placements plus risqués, mais plus rémunérateurs. Pour de nombreux assureurs dont Generali, l’avenir de l’épargne ne se situe pas dans le fonds en euros garanti. Hugues Aubry, membre du comité exécutif de Generali France en charge du marché épargne et patrimoine, s’exprime face à la baisse rendements : « Ces taux s’inscrivent dans la droite ligne des déclarations que nous avons faites en septembre dernier. Ils sont le reflet de notre volonté de protéger l’épargne des assurés qui nous ont fait confiance, mais aussi de notre responsabilité collective à tenir compte de ce nouvel environnement de taux. »
Des transferts permis par la loi Pacte
Mais si ces rendements ne vous conviennent plus, n’oubliez pas que la loi Pacte, en vigueur depuis le début du printemps 2019, vous permet de changer facilement vos placements. Il vous faudra néanmoins rester chez votre assureur actuel. Il est possible de procéder à un transfert partiel ou total sur et à partir de n’importe quel contrat (monosupports et multisupports). Cela concerne également les contrats Internet, qui disposent de frais de gestion moins élevés de 71% par an en moyenne, d’après l’association de consommateurs CLCV (Consommation Logement Cadre de vie).
Notez également que vous ne perdez pas vos avantages fiscaux lors d’un changement de contrat. En outre, il n’est pas obligatoire de conserver son contrat huit ans avant de procéder à un transfert de votre épargne. Vous pourrez par exemple vous positionner sur des unités de compte (UC) bien plus rémunératrices, bien que cela ne soit pas obligatoire. En effet, investir sur des UC est très risqué et il n’est généralement pas recommander d’investir la totalité de son capital, voire même une part majoritaire sur ce type de placements.
Des assureurs plus transparents pour une meilleure comparaison des rendements
Le but de cette réforme n’est pas de mettre en concurrence les assureurs sur les placements de l’assurance vie, puisqu’il n’est pas possible de voguer entre ces différents acteurs une fois des placements effectués. Toutefois, elle impose par deux mesures plus de transparence de la part des assureurs sur l’épargne de leurs sociétaires :
- d’une part, ils doivent communiquer à leurs assurés une fois par an les informations à propos de la possibilité et les conditions de transformation du contrat ;
- d’autre part, ils doivent publier chaque année sur leur site Internet le rendement garanti moyen et le taux moyen de la participation aux bénéfices qu’il attribue à chacun de ses contrats d’assurance vie ou de capitalisation. Et cette publication doit être effectuée dans les 90 jours suivant le 31 décembre, puis conservée cinq ans.
Ainsi, il peut être judicieux, si vous n’avez pas encore d’assurance vie, de comparer les offres des différents assureurs. Si vous disposez déjà de ce type d’épargne, il peut être utile de mettre côte à côte les les rendements des différents contrats proposés par votre assureur. « Chez BNP Paribas, le produit Multiplacements Privilège est rémunéré 1,90 % alors que le Multipep 3 est à 1,35 % », remarque par exemple la CLCV.