Selon une récente étude publiée dans la revue The Lancet, les traitements hormonaux de la ménopause (THM) augmentent (un peu) les risques de cancer du sein.
8,3% de probabilité de développer un cancer du sein
Les femmes qui subissent un traitement hormonal contre la ménopause ont plus de risque de développer un cancer du sein. C’est ce que dévoile une étude épidémiologique publiée dans la revue britannique « The Lancet ». Les scientifiques ont passé au crible une soixantaine d’études épidémiologiques portant sur plus de 100 000 femmes.
Les auteurs ont ainsi pu observer que les traitements de la ménopause (THM) sont propices au développement du cancer du sein. Seules exceptions : les gels aux œstrogènes pour application locale. Pour illustrer leur propos, les scientifiques prennent l’exemple d’une patiente de 50 ans qui va suivre pendant cinq années un THM associé à des œstrogènes et de la progestérone en continu. Cette femme aura 8,3% de probabilité de développer un cancer du sein dans les vingt années qui vont suivre le début de son traitement. Un taux légèrement supérieur à celui de femmes du même âge qui ne vont pas prendre de traitement (7,7%).
Un traitement de moins en moins utilisé en France
Le risque de développer un cancer du sein peut aussi augmenter avec la durée du traitement. Concrètement, une femme qui va suivre pendant une dizaine d’année un traitement hormonal contre la ménopause aura un risque deux fois plus élevé qu’une personne qui aura pris ce même traitement durant cinq ans.
Selon les derniers chiffres, ce genre de traitement délivré par les gynécologues est de moins en moins utilisé par les Françaises. Entre 2000 et 2001, une femme sur quatre entre 50 et 60 s’est vu prescrire ce type de traitement. Le taux a diminué de 62% entre 2002 et 2006.
Rappelons que l’âge moyen de l’apparition de la ménopause est de 51 ans. Les premiers signes sont des bouffées de chaleur, baisse de la libido, fatigue, règles irrégulières, des changements d’humeur, des fuites urinaires…