Les cas d’infections sexuellement transmissibles se multiplient ces dernières années. Selon Santé publique France, le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois entre 4 ans. Durant l’été cette hausse est encore plus forte.
Hausse des comportements à risques chez les 15-25 ans
Condylomes, gonorrhée, chlamydia, herpès génital ou encore syphilis : les infections sexuellement transmissibles progressent. Selon une étude LaboIST publiés par Santé publique France, le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois entre 4 ans. Cette hausse, très marquée durant l’été, s’explique principalement par une augmentation des comportements à risques chez les 15-25 ans.
« Les efforts de prévention faits dans les années 90 et 2000 sont en train de s’essouffler avec une nouvelle génération moins inquiète vis-à-vis des IST que ne l’étaient les générations qui ont grandi à une époque où aucune thérapeutique ne permettait de traiter le VIH », indique dans un communiqué de l’Association Française d’Urologie le Dr Maxime Vallée, urologue au CHU de Poitiers. Malgré les séances de prévention dans les écoles, les plus jeunes expliquent ne pas être assez informés sur les maladies sexuellement transmissibles. Selon un baromètre Ifop pour le Sidaction publié en mars dernier, 23 % des 15 à 24 ans s’estiment mal informés sur le Sida. C’est 12 points de plus qu’il y a 10 ans.
L’importance du dépistage après un rapport à risque
La hausse du nombre de cas d’IST s’explique aussi par le fait que ces infections sont souvent asymptomatiques. Si certains ressentent des douleurs ou constatent des éruptions cutanées, beaucoup sont ce que l’on appelle des « porteurs sains ». « Comme ils n’ont aucun symptôme, ils ne consultent pas et transmettent l’infection, qui continue de se propager », explique à France info le Professeur Pierre-Marie Girard, infectiologue à l’hôpital Saint-Antoine. Si ces maladies sont asymptomatiques, elles ne sont pas pour autant bénignes. Les risques de complications pour les infections à chlamydia et à gonocoques sont par exemple nombreux. Santé publique France rappelle ainsi l’importance du dépistage après un rapport sans protection, et donc à risque.