En Serbie, une prison a décidé d’ouvrir un chenil dans le but de recueillir des chiens errants. Les détenus ont la lourde tâche d’éduquer les animaux en vue d’une éventuelle adoption. Une expérimentation synonyme de challenge pour les prisonniers comme pour les chiens.
300 chiens ont intégré le chenil
Offrir une seconde chance. Une prison serbe située dans la ville de Sremska Mitrovica a lancé un programme de réinsertion unique en son genre. Au sein même de l’établissement pénitentiaire, un chenil a été créé afin de recueillir des chiens errants. Aujourd’hui, près de 300 animaux ont intégré le chenil et ce sont les détenus eux-mêmes qui font office d’éducateur canin. L’occasion pour les prisonniers de dresser des animaux qui n’ont pas l’habitude du contact humain.
Les prisonniers ont pour mission d’éduquer les canidés afin de les mettre à l’adoption. Pour cela, ils passent deux heures par jour à les dresser.
D’abord septique, le directeur de la prison a très vite changé d’opinion et s’enthousiasme de ce programme de réinsertion qui est pour lui « le meilleur au monde et qui « peut changer un homme ». D’ailleurs il n’est pas le seul à constater les effets bénéfiques de la relation des chiens errants avec les prisonniers. Les gardiens qui sont en première ligne ont pu contacter « un développement conservable de l’empathie des prisonniers et une diminution de l’agressivité » explique un responsable.
Actuellement, ce ne sont que les prisonniers condamnés à de courtes peines qui ont la chance de participer à ce projet. Mais au vu des retombées, le directeur n’exclut pas de l’élargir à l’ensemble de la population carcérale.
Un programme qui existe aux Etats-Unis depuis …1981
Aux États-Unis, ce genre de programme est déjà bien installé dans de nombreuses prisons. C’est en 1981 que des chiens sont insérés dans le milieu carcéral. À l’époque, l’idée germe dans la tête de Pauline Quinn. Des femmes détenues dans une prison de l’Etat de Washington ont donc pour mission d’éduquer les chiens errants afin qu’ils assistent ensuite des personnes handicapés.
En France, une seule expérimentation avec des animaux existe. Il s’agit d’une médiation lancée en 2009 à la Maison d’arrêt de Strasbourg.