Suivant la volonté de l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot de supprimer la vente des véhicules thermiques neufs, essence et diesel, d’ici à 2040, la députée Huguette Tiegna LREM et le sénateur Stéphane Piednoir LR ont dressé un rapport présentant plusieurs scenarii pour atteindre cet objectif.
La fin des voitures thermiques en 2040, c’est possible
Premier élément important du rapport des deux parlementaires, appuyé sur les données et hypothèses du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et de l’Institut français du pétrole Énergies nouvelles (IFP EN) : l’objectif d’en finir avec les véhicules thermiques d’ici un peu plus de 20 ans serait tout à fait envisageable. En effet, les premiers investissements réalisés dans la production des voitures électriques, notamment en Allemagne et en Chine, laissent présager qu’au fil des ans, les voitures électriques remplaceront peu à peu les thermiques. Cet objectif sera réalisable également en prenant compte de la baisse du coût des batteries pour alimenter les voitures électriques.
Le principal atout dans la suppression des véhicules thermiques serait de diviser par 5 les émissions de CO2 d’ici 2040 et d’atteindre la neutralité carbone des transports d’ici 2050 (équilibre entre les gaz émis et extraits, aboutissant à 0 émission).
Le coût de la transition vers un parc électrique
Cette transition aura bien évidemment un coût élevé lié à la disparition de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et au coût de l’installation des infrastructures (bornes électriques et stations d’hydrogène). A ces coûts, il faut également rajouter les coûts de développement des batteries et d’une filière de recyclage.
Le coût de cette transformation du parc automobile en full électrique atteindrait, d’après le rapport, 500 milliards d’euros sur les 20 prochaines années.