S’agit-il du « coup de grâce » pour les véhicules diesel et essence ? Cette question mérite d’être posée car, il y a quelques jours, à l’occasion de l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) qui doit notamment répondre à l’« urgence environnementale et climatique », la fin de la vente des véhicules roulant aux carburants fossiles d’ici à 2040 a été adoptée.
Un objectif à la fois « ambitieux » et « possible »
Lors de l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), dit aussi « projet de loi mobilités », un amendement proposé par Jean-Luc Fugit, député La République En Marche (LREM) du Rhône, pour mettre fin à la vente des véhicules neufs essence, diesel et gaz naturel d’ici à 2040 a été adopté par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire compétente pour les questions concernant l’aménagement du territoire, la construction, les transports, l’équipement, les infrastructures, les travaux publics, l’environnement ainsi que la chasse. D’ailleurs, cet amendement a été validé par Elisabeth Borne, la ministre chargée des Transports.
En écho à l’adoption de son amendement, le député LREM Jean-Luc Fugit signale que la France serait le premier pays à inscrire cet objectif dans la loi. Car, si d’autres pays du Vieux continent se sont dits favorables à une telle réglementation, aucun n’a encore sauté le pas. Et, l’intéressé d’estimer que, si cet objectif est « ambitieux », il est également « possible » car les constructeurs automobiles ont déjà pris en compte que la vente des « véhicules exclusivement diesel et essence » prendra fin « au début des années 2030 ».
Le projet de loi à l’Assemblée nationale début juin 2019
A la faveur de cet amendement, l’on trouve désormais l’objectif suivant dans le « projet de loi mobilités » : la « décarbonisation complète du secteur des transports terrestre » d’ici à 2050 dans l’Hexagone.
Afin de mieux comprendre à quel point ce nouvel objectif figurant désormais dans le projet de loi d’orientation des mobilités est ambitieux, signalons qu’au 31 mars 2019, les véhicules roulant aux énergies fossiles représentaient 95 % des ventes de flottes, le restant étant partagé entre les véhicules hybrides (3,18 %) et les engins 100 % électriques (2,23 %).
Notez enfin que cet objectif selon lequel aucun véhicule neuf essence et diesel ne pourra être vendu après 2040 dans l’Hexagone n’est pas définitivement adopté. En effet, le projet de loi doit encore faire l’objet d’un examen en séance publique devant l’Assemblée nationale (3-14 juin 2019).