Un rapport parlementaire, présenté mardi au Premier ministre, propose plusieurs pistes pour réformer le permis de conduire. L’une d’entre elles suggère d’abaisser l’âge légal de la conduite. Sous certaines conditions, les jeunes pourraient conduire seuls dès 17 ans.
Le succès de la conduite accompagnée
Bientôt le permis de conduire à 17 ans ? C’est du moins ce que suggère un rapport parlementaire de la députée du Gard Françoise Dumas (LREM), remis ce mardi 12 février au Premier ministre, révèle Le Parisien. Ce rapport, qui propose diverses pistes pour réformer le permis de conduire préconise d’abaisser l’âge légal de la conduite. Les adolescents pourraient, à partir de 17 ans et à condition d’avoir fait de la conduite accompagnée, conduire seul.
Pour la députée de la majorité, cette idée s’appuie sur le succès de la conduite accompagnée qui débouche sur un quart des permis délivrés, avec un taux de réussite de 74,24 %. Actuellement un jeune qui a suivi ce dispositif peut passer le permis dès 17 ans et demi mais ne peut pas conduire seul jusqu’à sa majorité. Si cette mesure était votée, il pourrait conduire seul immédiatement. Le texte précise toutefois que cette autorisation se limiterait à la France. Une directive européenne stipule en effet que le permis national ne peut être transposé en permis européen qu’une fois l’âge de 18 ans atteint.
Passer le permis durant le futur service national universel (SNU)
Outre cette proposition, le rapport préconise d’intégrer le permis de conduire au service national universel (SNU). Ce SNU sera composé endeux parties : l’une obligatoire de trois semaines et l’autre facultative d’une durée de 3 à 12 mois. Une fois avoir suivi des modules de formation lors du SNU obligatoire, les candidats à cet examen pourraient passer le code « auprès d’un opérateur agréé ». Le coût sera quant à lui « pris en charge par l’État ». Un moyen d’aider les jeunes à financer le permis pour l’élue.
Pour améliorer les conditions d’obtention du permis de conduire, ce rapport préconise enfin de réformer l’agrément des auto-écoles. Il s’agirait ainsi de supprimer l’agrément départemental nécessaire aux auto-écoles pour exercer afin de de le remplacer par un agrément national. Une mesure contre laquelle se sont levées les auto-écoles. Pour leurs syndicats une telle disposition renforcerait l’«ubérisation » de leur métier au bénéfice des plateformes telles qu’Ornikar ou En voiture Simone.