Alors qu’on a récemment appris qu’en 2019, il pourrait y avoir 2,6 millions de véhicules électriques immatriculés dans le monde, de nouvelles règles relatives à la voiture électrique pourraient prochainement voir le jour chez nos voisins allemands. Une commission souhaiterait notamment l’instauration de quotas de ventes pour ce type de voitures. Coup de projecteur.
Un secteur des transports trop polluant
Mise en place par le gouvernement de la chancelière Angela Merkel, la « Plate-forme nationale pour l’avenir de la mobilité » (NMP) propose l’instauration de quotas de ventes pour les voitures électriques et hybrides rechargeables, à savoir 25 % en 2025 et 50 % en 2030.
D’autres recommandations ont également été formulées :
- La limitation de la vitesse à 130 km/h sur le réseau routier allemand,
- De nouvelles taxes sur la vente de carburants,
- L’abolition progressive de l’avantage fiscal accordé aux véhicules diesel,
- Une surtaxe de plusieurs centaines d’euros en cas d’achat des véhicules les plus polluants afin de financer des primes de 8 000 euros pour l’acquisition d’une automobile propre.
Ces nouvelles règles doivent permettre à l’Allemagne de remplir ses objectifs environnementaux dans le secteur des transports où une hausse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) a été enregistrée ces dernières années.
Bientôt une loi sur la protection du climat
Même si elles visent à décourager le recours aux véhicules thermiques et à favoriser l’utilisation de voitures « propres », ces mesures rendues publiques consistent simplement en des hypothèses de travail sans caractère contraignant.
La Plate-forme nationale précitée est constituée de vingt experts qui représentent l’industrie des transports, les collectivités allemandes ainsi que des associations spécialistes de la mobilité et de l’environnement.
Attendu dans deux mois, le rapport final de cette commission pourrait être utilisé par Andreas Scheuer, ministre fédéral des Transports, pour la formulation de mesures d’urgence à introduire dans la loi relative à la protection du climat attendue fin 2019. Toutefois, le ministre aurait d’ores et déjà affirmé que certaines recommandations telles la limitation de la vitesse étaient « socialement et économiquement irresponsables ».