Parmi ses réponses à la crise des gilets jaunes et sans doute dans le cadre de « l’état d’urgence économique et sociale » qu’il a décrété, le président de la République a rencontré les banques françaises en décembre, pour leur demander de prendre de nouveaux engagements, sur les frais bancaires notamment.
« Aucune hausse de tarifs pour les particuliers ne sera appliquée par les banques pour 2019, même si certaines d’entre elles ont déjà communiqué leurs nouvelles grilles tarifaires », a ainsi indiqué la FBF le 11 décembre. « Cela tient plutôt de l’effet d’annonce. Nous avons déjà étudié les plaquettes tarifaires qui allaient sortir début 2019 et nous avons constaté que les augmentations allaient être très limitées cette année, de moins de 0,5 % sur les principaux services utilisés par les clients », estime Maxime Chipoy, responsable du site meilleurebanque.com, comparateur qui se base sur les données des plaquettes tarifaires des banques.
Second engagement concernant les frais : le plafonnement global, à un niveau fixé librement par chaque banque, des frais facturés en cas d’incidents pour l’ensemble des clients identifiés comme fragiles. Ceux-ci sont estimés à 3,6 millions de personnes, alors que les annonces de plafonnement faites en septembre ne concernaient que les 10 à 15 % de clients fragiles détenteurs de l’offre spécifique. Ces frais d’incidents pourraient être plafonnés à 25 euros par mois, comme l’ont annoncé la plupart des banques.
« Les frais d’incidents pour les populations fragiles constituent le cœur du problème, ils peuvent représenter plusieurs centaines d’euros par mois. Si leur plafonnement à 25 euros par mois concerne l’ensemble de la population fragile, cela peut être une bonne nouvelle qui améliore la situation de la clientèle fragile », estime Maxime Chipoy.