C’est une tradition qui tombe à l’eau. La SPA a décidé d’annuler son “Noël pour les animaux” organisé place de la République à Paris pour des raisons de sécurité. Les gilets jaunes veulent manifester au même moment.
Une annulation liée aux gilets jaunes
Cette année, il n’y aura pas de Noël pour les animaux. Habituellement, la SPA organise une grande opération d’adoption de chiens et de chats sur la place de la République à Paris. Malheureusement, le rassemblement des 8 et 9 décembre prochain a dû être annulé pour des raisons de sécurité. Une annulation liée au mouvement des gilets jaunes qui a appelé à un rassemblement au même moment. Près de 400 chiens et chats devaient être proposés à l’adoption. Une centaine de bénévoles et de vétérinaires étaient mobilisés pour accueillir et surtout conseiller les futurs adoptants. « On comptait beaucoup sur cette opération d’adoption à Paris, en fin d’année, pour désengorger nos refuges de province » a expliqué Jean-Charles Fombonne, le tout nouveau président de la SPA. Cet été, les refuges ont été dépassés par les abandons. En Ile-de-France par exemple, les chiens et les chats se sont entassés dans les enclos. D’ailleurs, la SPA de Marseille n’a pas hésité à dévoiler les excuses bidons invoquées par les propriétaires qui abandonnent des chiens et des chats.
Un événement reporté au printemps prochain
Dans les chiffres, 100 000 animaux sont abandonnés chaque année en France. L’été 2018 a été particulièrement catastrophique. La SPA a enregistré une hausse de 20% des abandons de chiens et une hausse de 6,5% des abandons pour les chats en seulement trois ans.
Si ce grand week-end a dû être annulé sur la place de la République pour « la sécurité des adoptants, du personnel de la SPA et des animaux », le président de la SPA a tenu à rappeler que les 62 refuges de province et les maisons SPA resteront ouverts. Là-bas, 5 000 animaux sont proposés à l’adoption. La SPA espère reporter ce grand événement au printemps prochain : « Je ne laisse pas tomber car on doit faire le vide dans nos refuges » explique Jean-Charles Fombonne.