Selon une définition proposée par le Financial Stability Board, la FinTech désigne « les innovations en matière de services financiers permises par les technologies et susceptibles de donner naissance à des modèles d’entreprise, des applications, des processus ou des produits nouveaux et ainsi influer fortement sur les marchés et les établissements financiers et sur les modalités de fourniture des services financiers ».
Les FinTechs sont les start-up innovantes, agiles et potentiellement disruptives, qui les premières ont proposé ces nouveaux services financiers. Comme le souligne Alain Clot (France Fintech), leur dynamique est portée par des moteurs technologiques puissants : l’intelligence artificielle, la blockchain, l’internet des objets. Leurs propositions peuvent s’avérer déstabilisatrices pour les modèles bancaires habituels, principalement quand elles s’attaquent à la maîtrise de la relation client. C’est ce qui s’est passé dans le secteur des paiements, où les FinTechs, en proposant de nouveaux instruments, se sont intercalées entre les réseaux bancaires et leurs clients. D’autres se positionnent plus en complémentarité des acteurs traditionnels, par exemple en proposant de nouveaux moteurs de gestion des risques, dopés à l’intelligence artificielle. La FinTech fournit alors l’innovation, la banque la masse de données et les fonds nécessaires pour valider un « proof of concept ».
Globalement, ce nouveau monde ne manque pas de moyens, car il attire des investisseurs de tous horizons : love money et financement participatif pour commencer, puis fonds d’investissement, dont certains se spécialisent sur le secteur, ou institutions financières, qui espèrent ainsi apprivoiser ces nouveaux entrants. Sans oublier les GAFA et autres BATX qui tentent ou confortent une percée dans les services financiers. Reste alors à ces jeunes pousses à atteindre le point mort, puis la rentabilité, qui passe le plus souvent par un développement international.
Enfin le cadre réglementaire de ces nouveaux entrants reste à écrire, souligne Hubert de Vauplane (Kramer Levin LLP). Régulateurs nationaux ou européen cherchent à définir un environnement suffisamment protecteur pour les utilisateurs, sans brider la créativité des entrepreneurs.