La malbouffe augmenterait de 7% le risque de développer un cancer. Les aliments mal notés par l’étiquetage Nutri-Score sont particulièrement visés. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique Plos Medecine.
50 000 cas recensés sur plus de 470 000 sondés
Même si les méfaits ne sont plus à démontrer, une récente étude publiée dans la revue scientifique Plos Medecine relayée par Le Monde confirme un lien entre la malbouffe et le risque de cancer. Les aliments gras, salés, sucrés et transformés sont pointés du doigt. Ils augmenteraient de 7% le risque de développer un cancer. Les chercheurs ont analysé les produits consommés par les sujets notés selon un score nutritionnel qui a servi de base au Nutri-Score français. Les auteurs de l’étude révèlent que quasiment 50 000 cas ont été recensés sur plus de 470 000 sondés vivant dans dix pays européens. Les cancers colorectaux, des voies aérodigestives supérieurs, de l’estomac, du poumon chez les hommes et du sein chez les femmes sont particulièrement observés.
Nutri-Score peine à décoller en France
Lancée en 2017 par le gouvernement, Nutri-Score est un nouvel étiquetage qui a pour objectif d’améliorer l’information nutritionnelle fournie aux consommateurs. Un logo de 5 couleurs est associé à une lettre que le consommateur peut retrouver sur l’avant des emballages des produits alimentaires. Le score est calculé en prenant compte des nutriments et des aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et des aliments à limiter (calories, acides gras saturés, sucre et sel).
Pour le moment, ce nouvel étiquetage peine à décoller. Il faut dire que le Nutri-Score n’est pas obligatoire. Il est basé sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire. L’année dernière, une trentaine d’entreprises telles que Fleury Michon, Mc Cain et Danone s’étaient engagés à mettre ce nouveau logo. A l’inverse, les groupes Coca-Cola, Nestlé ou encore PepsiCo ont refusé de suivre le mouvement. Pour une grande partie des professionnnels du secteur, ce logo constitue “une stigmatisation des produits par des pastilles de couleurs qui nuit gravement à notre image et à l’image de la gastronomie française en général” comme l’a expliqué l’Association Nationale des Industries Agro-Alimentaires en février 2015.