La Mutualité Française a récemment dévoilé les résultats de son étude consacrée à la prise en charge de la perte d’autonomie et la manière dont elle est perçue, appréhendée par les Français. Réalisée avec Harris Interactive, elle évoque aussi leur rapport à l’avenir ainsi que leurs principales attentes. Coup de projecteur.
Les Français moins préparés pour financer la perte d’autonomie
Au cœur de cette nouvelle étude de la Mutualité Française, les Français de 45 ans et plus témoignent de leur inquiétude par rapport aux questions que soulèvent la perte d’autonomie et les problèmes de santé. Ainsi, ils évoquent pêle-mêle la diminution de leurs capacités tant physiques qu’intellectuelles (79 %), le risque de maladie (77 %) ainsi que le risque de dépendance pour eux-mêmes (77 %) et leurs proches (72 %).
En outre, 66 % des sondés confient se sentir moins préparés pour affronter financièrement la perte d’autonomie lorsqu’il s’agit d’eux-mêmes. Cette impréparation est évoquée par 63 % des 45 ans et plus à propos de leurs proches.
Comment les Français pensent-ils financer la dépendance ?
Si l’écrasante majorité des Français (ndlr : 90 %) considère que la dépendance doit être une priorité pour les pouvoirs publics, 85 % d’entre eux estiment qu’ils n’en tiennent pas suffisamment compte et 84 % pointent l’insuffisance des aides financières existantes.
A l’heure de s’informer sur la dépendance, 77 % des Français âgés de 45 ans et plus disent faire confiance aux professionnels de santé, 76 % à leurs proches, 72 % aux associations, 60 % aux collectivités locales et enfin 59 % aux mutuelles.
En outre, en ce qui concerne le financement de la prise en charge des personnes dépendantes, la majorité des Français (ndlr : 64 %) pensent que la Sécurité sociale devrait y contribuer de manière prioritaire devant les mutuelles (49 %) et l’épargne personnelle (24 %).
Pour ce qui est du financement de la perte d’autonomie, les sondés évoquent d’abord la Sécurité sociale (57 %) puis une éventuelle assurance dépendance obligatoire pour tous (33 %) et enfin l’instauration d’une nouvelle journée de solidarité (7 %). Toutefois, afin de se prémunir du risque de dépendance et de perte d’autonomie lié à l’âge, les Français disent plutôt compter aujourd’hui sur leur propre épargne (41 %), la Sécurité sociale (32 %) et enfin leur mutuelle (16 %).