Les malades atteints de cancer pourraient bientôt bénéficier d’une meilleure prise en charge de leurs perruques a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Une mesure pour laquelle milite des associations depuis de nombreuses années.
Une meilleure prise en charge des perruques
Un succès après plusieurs années de combat. Les perruques pourraient bientôt être mieux remboursées pour les personnes atteintes d’un cancer. C’est une annonce faite par Agnès Buzyn, ministre de la Santé sur CNews. « C’est une mesure que j’ai rédigée moi-même quand j’ai écrit le plan cancer pour le gouvernement précédent ». La ministre avait en effet évoqué ce problème lorsqu’elle présidait l’Institut National du Cancer. « On s’était aperçu qu’on avait un problème de reste à charge et que les femmes étaient obligées de dépenser beaucoup pour leur perruque malgré un forfait de prise en charge », a indiqué Agnès Buzyn. La Haute-Autorité de santé a été saisie du dossier et devra déterminer sur quels critères pourraient être remboursées les perruques.
Le combat de plusieurs associations depuis des années
C’est une bonne nouvelle pour de nombreuses associations de malades du cancer qui se battaient depuis plusieurs années. Actuellement, l’Assurance maladie prend en charge 125 €. La mutuelle peut également rembourser une somme équivalente. Un remboursement bien maigre à la vue du prix d’achat initial. En moyenne, une perruque coûte 450 €. Et ce alors que la perruque est un moyen de garder sa féminité pour les femmes atteintes d’un cancer. Une chute de cheveux qui peut être provoquée par la chimiothérapie. Un traitement suivi par plus de 300 000 personnes en France en 2015.
Cette annonce n’est néanmoins pas la première. En 2014, le plan cancer prévoyait bien de doubler le forfait de prise en charge. En 2016, le HAS avait proposé de rembourser certains accessoires. Des promesses qui n’ont jamais été tenues. Une situation dénoncée par l’association Rose. Cette dernière vient de lancer une pétition en ligne pour rappeler qu’une « perruque n’est pas un accessoire futile ». Un moyen également de pousser le gouvernement à respecter son engagement.