L’alcool est au cœur d’un vaste débat depuis de longues semaines. Et ce dernier risque d’être alimenté par les résultats d’une récente étude dévoilée par Europe 1. Selon elle, 36 % des hommes de moins de 35 ans ont une consommation dite « à risque » de l’alcool.
L’OMS met en place un test pour connaître le niveau de dépendance
Etes-vous dépendant à l’alcool ? La question n’est pas posée ainsi, mais c’est ce que l’Organisation mondiale de la santé vous propose de savoir à travers un rapide test. Dévoilé par Europe 1, ce test est exposé en parallèle des résultats d’une enquête intitulée Constances, pour « Consommation d’alcool, conditions de travail et risques professionnels ». Présentée lors d’un colloque organisé par la Mildeca, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, cette étude s’est intéressée à la consommation d’alcool des Français. Et selon Europe 1, les résultats sont alarmants.
Un tiers des hommes de moins de 35 ans est dépendant à l’alcool
Après avoir interrogé 200 000 personnes entre 18 et 64 ans, l’enquête « Constances » dévoile que 36 % des hommes de moins de 35 ans ont un usage dit « à risque » de l’alcool. Concrètement, un tiers des sondés est dépendant et a une consommation dangereuse pour la santé. Chez les femmes, et pour la même tranche d’âge, les résultats sont moins édifiants. La proportion est malgré tout de 15 %. Pour parvenir à ces résultats, l’enquête dévoilée par la Mildeca a utilisé le test mis en place par l’OMS. Il s’agit de 10 questions avec pour chacune plusieurs réponses possibles. Un nombre de points étant assorti à chaque réponse. A la fin du test, il suffit de compter ses points et de voir dans laquelle des 4 catégories on se trouve :
- Un total inférieur à 8 points : niveau de risque faible ;
- Un total compris entre 8 et 15 points : niveau de risque dangereux ;
- Un total compris entre 16 et 19 points : niveau de risque problématique ;
- Un total égal ou supérieur à 20 points : niveau de risque élevé (alcoolo-dépendance).
La dépendance à l’alcool n’épargne aucun milieu professionnel
L’étude « Constances » s’est également intéressée à la consommation d’alcool selon les catégories socioprofessionnelle et donc les professions. Le premier enseignement est que contrairement aux idées reçues, les agriculteurs, artisans ou ouvriers ne consomment pas plus que les cadres et professions intellectuelles supérieures. Les résultats montrent ainsi que peu importe les secteurs, un grand nombre de Français ont une surconsommation. Les professions où il existe un contact avec du public (enseignants, médecins, etc.) restent toutefois plus touchées par ce phénomène. En outre, si l’on se penche spécifiquement sur les femmes, le risque de dépendance est plus élevé chez les cadres supérieurs.