Dans la famille FinTech, les AssurTechs se chargent de réinventer la façon de proposer de l’assurance, en misant sur ce que permettent les nouvelles technologies pour répondre aux évolutions des usages et des attentes. En France, le tout jeune secteur des start-up de l’assurance se développe rapidement, avec des acteurs qui émergent sur différents segments, auto, biens, habitation, santé humaine et animale…
Si les AssurTechs n’ont pas le monopole de l’innovation – les acteurs classiques aussi misent sur leur transformation digitale et sur les nouvelles technologies pour lancer des offres différentes [1] – elles sont en pointe pour proposer ces nouveautés, et sont souvent partenaires d’assureurs établis. Une bonne part des AssurTechs sont en effet des courtiers qui distribuent de l’assurance mais jugent pertinent de laisser des assureurs partenaires porter le risque et gérer les sinistres. En France, Alan, qui propose de l’assurance santé, représente une exception avec son agrément ACPR.
Ces jeunes pousses de l’assurance ont l’ambition de renouveler les modes de relation entre le secteur et les assurés, et de rendre les offres davantage flexibles, personnalisées, instantanées… Au-delà du b.a.-ba de la souscription et de la relation client sur smartphone ou en ligne, les AssurTechs utilisent objets connectés, intelligence artificielle et machine learning pour recueillir et traiter les données.
Valoo propose d’activer ou désactiver à la demande en un clic une assurance pour objets personnels, préalablement enregistrés et estimés dans sa base de données. Wilov mise sur un badge connecté pour compter le nombre de jours d’utilisation d’un véhicule dans le mois et adapter ainsi la prime d’assurance à l’usage. Otherwise regroupe les assurés en pools affinitaires et leur reverse les éventuels trop perçus de cotisation chaque année. Fluo aide à y voir clair dans ses garanties voire à opter pour de meilleures offres avec son agrégateur, désormais mis à disposition de néobanques. D’autres start-up développent des outils comme l’éditeur de logiciels Stratumn qui entend utiliser la blockchain pour sécuriser les échanges entre assureurs.
Une première association d’AssurTechs a vu le jour à Niort, berceau de l’assurance mutualiste qui ambitionne de devenir celui de l’assurance digitale. Elle rassemble des assureurs mutualistes traditionnels qui ont lancé un accélérateur, French AssurTech, pour développer ces jeunes pousses et favoriser un écosystème propice aux partenariats.
Parmi les pays dynamiques en matière d’AssurTechs, derrière les États-Unis placés en tête, l’exemple chinois permet de découvrir des acteurs qui se positionnent notamment auprès des géants du e-commerce, et qui atteignent des tailles importantes, à l’échelle du pays.