A partir du 1er janvier 2018 le marché de l’assurance des prêts immobiliers sera plus concurrentiel. Les emprunteurs pourront en effet changer leur assurance d’emprunt à chaque échéance annuelle. Une économie de 6310 euros pour les Français sur la durée de leur prêt est à prévoir selon le courtier Réassurez-moi.
La mise en place d’un nouvel amendement
Une économie de 25% pour les Français sur la durée de leur prêt est envisageable. L’amendement Bourquin, qui a été voté en février 2017, va se mettre en place à partir du 1er janvier prochain. Mais qu’est-ce que cet amendement qui va ravir les Français mais inquiéter les banques ? Cet amendement va permettre aux emprunteurs de renégocier leur assurance de prêt, et ce chaque année. Il sera également possible de le faire pour ceux contractées il y a plusieurs années. Les clients vont donc avoir la possibilité de signer des contrats d’assurance dans une autre banque que la leur. Avoir son crédit assuré par la banque prêteuse est plus que courant puisqu’il s’agit du cas de 88% des emprunteurs.
Des marges qui s’envolent
Alors que lorsqu’elles assurent elles-mêmes les banques réalisent des marges de 40%, voire 70% dans certains cas, les emprunteurs voient le coût total de leur crédit grimper. d’après Réassurez-moi, la part de l’assurance de l’emprunt peut représenter jusqu’à 30% de ce coût total. La mise en place de cet amendement va alors permettre aux Français de faire une économie de 25% sur la durée de leur prêt. Pour plus de 8 millions de titulaires, la Fédération Française de l’Assurance présente un montant des cotisations des contrats d’assurance emprunteur de 8.8 milliards d’euros pour l’année 2016. L’économie répartie sur la durée des crédits sera donc non négligeable. Elle représenterait 2.8 milliards si seulement 8% des clients éligibles changent d’assurance l’année prochaine.
La loi Hamon comme socle pour cet amendement
L’amendement Bourquin fait suite à une série de lois qui ont permis aux emprunteurs de souscrire une assurance externe à la banque prêteuse. Les lois Lagarde, en 2011, et Hamon, en 2014, permettaient en effet d’y avoir recours lors d’un temps donné allant de la signature du crédit à une année après. Pour ce faire, les garanties d’assurance devaient être identiques à celles demandées par la banque. Ce nouvel amendement va donc augmenter la possibilité de changement puisque à chaque date anniversaire du contrat il sera possible de changer d’assurance emprunteur. Les conditions portant sur les garanties d’assurances seront cependant les mêmes que celles existantes auparavant.
Les profils des emprunteurs plus précis
La baisse des tarifs sera possible grâce à deux évolutions. Alors que les marges seront diminuées, c’est surtout l’affinage du profil des emprunteurs qui va permettre aux assureurs de proposer de meilleurs tarifs. Là où les banques dressent un profil rapide et basique de leurs clients, les assureurs prendront plus de données en compte pour calculer les risques. Ces données pourront changer au fil des années selon la santé ou bien encore le rythme de vie du client. Ces changements ne sont évidemment pas au goût des banques qui après avoir saisi le Conseil d’Etat, vont voir le Conseil Constitutionnel évaluer leur requête. Outre la perte financière, les banques estiment que le principe de mutualisation dans l’assurance est en danger.