Si les soutiens à la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 (JO 2024) ont été nombreux – en assurances, on peut citer par exemple le soutien apporté par Malakoff Médéric à la candidature parisienne – des opposants n’ont pas manqué de faire entendre leur voix. Ils craignent notamment une explosion des coûts. Coup de projecteur.
Un projet « à l’abri de tout dérapage financier »
Pour les JO 2024, le comité de candidature Paris 2024 a annoncé un budget plutôt modeste de 6,6 milliards d’euros. Toutefois, lors des précédentes éditions olympiques, les budgets des villes candidates ont toujours dépassé les prévisions. Cela s’explique notamment par une sous-estimation de certains coûts et la surestimation des retombées économiques par les villes candidates. Une manière de s’attirer les bonnes grâces du Comité International Olympique (CIO).
Dans le cas de la candidature de Paris aux JO 2024, les retraits successifs de ses rivaux ont évité à la capitale française de devoir surenchérir. Toutefois, cité par Ouest-France, Jean-Pascal Gayant, professeur de Sciences économiques à l’Université du Mans, lâche : « Cela me paraît très difficile en 2024 d’être en dessous de la facture d’Athènes 2004 ou de Londres 2012 ». Comme les opposants aux JO parisiens, il craint une envolée des coûts.
De son côté, Bernard Lapasset, co-président de Paris 2024, estime que la candidature parisienne se trouve « à l’abri de tout dérapage financier » car plus de 90 % des sites existent d’ores et déjà.
Trois sites encore à construire pour les JO 2024 à Paris
A y regarder de plus près, ce sont seulement 3 sites qui doivent encore être construits pour les besoins de la candidature parisienne, à savoir :
- Le Village olympique et paralympique (environ 1,3 milliard d’euros),
- Le Centre aquatique sur le site de « La Plaine Saulnier » à Saint-Denis,
- Le Village des médias à Paris-Le Bourget.
Au total, le coût des infrastructures sportives pérennes et des aménagements d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap dans les transports en commun devrait représenter 3 milliards d’euros sous réserve que les chantiers ne rencontrent aucun problème.
Notez enfin que l’Etat et les collectivités territoriales se chargeront de payer la moitié de la facture, le restant étant financé par des fonds privés ainsi qu’un partenariat public-privé.