Selon une récente étude réalisée pour le Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT), 14 % des Français possèdent un ou plusieurs tatouages. En écho à cet engouement, l’hôpital Bichat accueille désormais un service de dermatologie dédié. Coup de projecteur.
Les risques les plus graves après un tatouage
Le tatouage n’est jamais un acte anodin car, au-delà de son caractère indélébile, il peut parfois s’accompagner de complications cutanées à la gravité variable.
Afin d’offrir un meilleur accompagnement à ces personnes tatouées qui souffriraient de complications, l’hôpital Bichat-Claude Bernard vient d’inaugurer la toute première consultation « tatouages » en France.
A la suite d’un tatouage, les risques répertoriés les plus graves sont :
- l’hépatite C, maladie infectieuse transmissible par le sang et due au virus de l’hépatite C qui s’attaque au foie,
- la septicémie, infection du sang due à des bactéries,
- l’ostéomyélite, infection osseuse due à un germe qui atteint l’os,
- l’endocardite, inflammation de l’endocarde, enveloppe interne du cœur, qui peut être due à un germe.
Une prise en charge rapide des complications
En pratique, les risques listés ci-dessus sont rares. En revanche, il est plus fréquent que les gens tatoués souffrent d’allergies, d’inflammations cutanées, de mycoses ou encore d’infections à caractère viral ou bactérien.
Avec l’ouverture de la consultation « tatouages » à l’hôpital Bichat, les personnes récemment tatouées qui souffriraient de l’une des complications évoquées pourront bénéficier d’une prise en charge rapide et éviter ainsi une aggravation de leur état de santé.
Responsable de cette nouvelle consultation, le Dr Nicolas Kluger espère que cela lui permettra de « mener des travaux » sur une problématique qu’il considère comme étant « peu explorée ».