Le « risque politique » est désormais entré dans la liste des principales sources de préoccupation du secteur des assurances. C’est la conclusion d’une série de consultations menée par le site Bloomberg auprès des responsables de sociétés d’assurance.
Le risque politique chiffré à 10 milliards de dollars
Les assureurs pointent la montée du « populisme » européen et de la défiance croissante envers les régimes politiques démocratiques, rapporte Slate. Le marché du risque politique a évolué depuis quelques années. Selon un rapport publié en août 2016 par KPMG, il représenterait 10 milliards de dollars en 2018. C’est 2 milliards de plus qu’en 2015.
L’élection de Donald Trump aux États-Unis, le Brexit et la possible dégradation de la stabilité européenne ajoutés aux menaces terroristes et de cybersécurité… Tous ces facteurs inquiètent le monde de l’assurance. D’autant que certains mouvements populistes sont soutenus par des groupes de hackers, qui ont déjà mené des cyberattaques en France, en Italie et aux États-Unis.
Inquiétude face à l’extrême droite
Ces événements pourraient par ailleurs encourager les entreprises à recourir à une cyber assurance. Une candidate est particulièrement observée par le monde des assurances, Marine Le Pen (Front National). Les mesures souverainistes portées par l’extrême droite préoccupent les assureurs, qui y voient un signe d’instabilité et d’incertitude.
Même si la responsable du FN n’accède pas au pouvoir à l’issu de cette élection, elle symbolise une tendance qui pourrait s’inscrire pour longtemps dans le paysage économique français. Les assurances regarderaient aussi attentivement la méfiance des plus jeunes citoyens à l’égard du système politique traditionnel, susceptible de fragiliser le tissu social.