Débrider une moto est une pratique assez courante surtout pour ceux qui veulent augmenter la puissance de leur deux-roues sans changer de véhicule. Une petite modification dans le moteur et le tour est joué. Seulement, les assureurs ne voient pas ce « petit changement » d’un très bon œil. Surtout que la pratique est totalement interdite !
Une pratique très dangereuse
Les scooters débridés sont des scooters où la petite pièce qui limite la vitesse a été tout simplement supprimée. Cette intervention mécanique concerne notamment les deux roues de moins de 50cc. Ce qui fait que le véhicule puisse désormais rouler à fond avec ce que le moteur peut livrer au maximum. Seulement, il faut savoir que la carrosserie et tous les composants de la moto n’ont pas été conçus pour rouler à une vitesse supérieure à ses spécifications d’usine. Aussi les risques d’accident sont-ils élevés, et le conducteur devient dangereux pour lui-même mais également pour les autres.
Amendes et suppressions de couvertures
Mais le débridage peut aussi se réaliser d’une autre manière : remplacer certaines pièces par celles des véhicules plus puissants. Le résultat reste identique et les assureurs ne sont pas d’accord avec ce genre de pratique. En effet, lorsque qu’un scooter qui doit rouler normalement à 45 km/h au maximum parvient à 80-90 km/h, tout peut arriver et les risques d’accident sont également multipliés. En outre, la loi le sanctionne avec 135 euros d’amende qui peut déboucher sur un séjour à la prison. Ainsi après des accidents graves de scooters, l’assurance expertise systématiquement le véhicule pour vérifier s’il n’a pas été débridé.
Dans ce cas, le propriétaire du véhicule modifié peut dire adieu à toute indemnisation.
Bref, trafiquer son scooter prive des garanties indispensables incluse dans l’assurance scooter en cas d’accident, car les déclarations de caractéristiques lors du contrat sont faussées.