Le slogan « les antibiotiques, c’est pas automatique » ne fait plus son effet ! Les Français semblent revenus à leurs anciennes manies : les antibiotiques pour n’importe quelle maladie. Sauf qu’en consommer trop n’est pas bon pour la santé. D’où le « si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts » ! Explications.
Les Français commencent à redevenir accros aux antibiotiques
Bien que la consommation d’antibiotiques a diminué de 15 % en France en 10 ans, les derniers chiffres en date de l’Institut de veille sanitaire, abrégée INVS, concernant la consommation d’antibiotiques montrent que les Français commencent à redevenir accros aux antibiotiques.
Il semblerait que les femmes françaises vivant dans le Nord de la France sont les plus grandes consommatrices dans le pays. L’INVS informe ainsi que les Français consomment trois fois plus d’antibiotiques que les Suisses et les Hollandais. Les Britanniques consomment deux fois moins d’antibiotiques que les Français.
Une nouvelle campagne pour ralentir le phénomène
Face à cette recrudescence de la consommation d’antibiotiques, un nouveau plan national d’alerte sur les antibiotiques est lancé. Celui-ci concerne tous les acteurs de l’assurance maladie tels que les organismes de mutuelle, les compagnies d’assurance santé, les bénéficiaires d’assurance santé ou les adhérents à une mutuelle santé.
D’ici 2016, la France estime ainsi réduire la consommation d’antibiotiques de 25 %. Les campagnes de sensibilisation qui seront lancées dans ce but auront pour finalité d’informer sur les méfaits de la consommation excessive d’antibiotiques sur l’organisme.
Il sera particulièrement souligné qu’une consommation excessive favorise l’apparition des bactéries mutantes qui seront difficiles à éliminer par les médicaments et qui pourront se transformer facilement en maladie.
L’avis d’Assurland : les Français ont certes fait un effort considérable en réduisant la consommation d’antibiotiques en 10 ans, mais la route est encore longue afin qu’ils consomment moins que certains de leurs voisins européens. La nouvelle campagne de prévention lancée par l’Assurance Maladie avec comme slogan « Si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts » devra porter ses fruits en 2016.