Après une étude menée sur l’assurance “accessoire” ou “affinitaire” des téléphones portables, l’UFC-Que Choisir demande aux assureurs un droit de rétractation pour la souscription en magasin ainsi qu’une présentation plus claire des exclusions de garanties.
L’UFC-Que Choisir a vivement mis en cause l’assurance affinitaire dans l’une de ses études publiée mardi 18 décembre. En effet, elle accuse les assurances de téléphones portables d’être souvent chères, souscrites dans des conditions d’information insatisfaisantes et offrant des garanties très limitées. En conséquence, l’association demande la mise en place d’un droit de rétractation pour la souscription en magasin, la présentation plus claire des exclusions de garantie dans le contrat, ainsi que l’application de la loi Chatel qui obligerait les assureurs à notifier préalablement la date d’anniversaire du contrat qui permet la résiliation.
Un assureur se défend de ces attaques par voix anonyme et met en cause les intermédiaires, selon des propos recueillis par l’AFP. « L’assureur livre un produit équilibré (du point du prix par rapport aux coûts supportés, ndlr), mais il n’a aucune maîtrise sur le prix et sur la façon de le vendre » par le distributeur ou l’opérateur. « Il est regrettable que cette situation vienne ternir l’image d’un produit qui répond à un vrai besoin », ajoute-t-il.
L’UFC évalue à 432M d’euros par an le chiffre d’affaires de l’assurance des mobiles, alors que le montant d’indemnisation atteint 77M, ce qui induit une rentabilité incomparablement supérieure à la plupart des autres grands marchés de l’assurance dommage (automobile et habitation).
(avec AFP)