La part des dépenses de santé à la charge des ménages (après remboursements de la Sécurité sociale et des complémentaires santé) a légèrement augmenté en 2011.
La part des dépenses de santé qui reste à la charge des ménages après remboursements de la Sécurité sociale et des complémentaires santé a légèrement augmenté en 2011, à 9,6%, selon les comptes de la santé publiés, lundi 10 septembre par la Drees (statistiques des ministères sociaux).
Toutefois, le reste à charge des ménages « reste stable par rapport à 2009-2010 » (9,4%), constate l’étude de la Drees, compte-tenu de la forte progression enregistrée entre 2005 et 2008 (de 9% à 9,7%). Sans surprise, « il demeure élevé pour certaines dépenses comme l’optique, les soins dentaires ou les médicaments » mais « est très faible pour les transports de malades et les soins hospitaliers (de l’ordre de 3%) », souligne-t-elle.
Le reste à charge avait fortement progressé entre 2005 et 2008 en raison de mesures d’économies visant à limiter le déficit de l’assurance maladie (déremboursement de médicaments, instauration de franchises, etc.). Depuis 2009, « en l’absence de mesure tarifaire de grande ampleur affectant la participation des ménages, la part de la CSBM (consommation de soins et de biens médicaux) restant à leur charge est stable », relève la Drees.
La CSBM, principale composante des dépenses effectuées dans le secteur de la santé, a atteint 180Mds d’euros en 2011, soit une progression de 2,7% (2,5% en 2010). Cela correspond à une consommation par habitant de 2.762 euros.
« Le déremboursement de certains médicaments tend à faire augmenter le reste à charge des ménages, tandis que la meilleure prise en charge par les organismes complémentaires des biens médicaux a l’effet inverse », précise la Drees.
Ainsi, la prise en charge par les complémentaires est orientée à la hausse et atteint 24,6Mds d’euros, soit 13,7% de la CSBM contre 13,5% en 2010. L’étude relève une part accrue de ces organismes dans les soins hospitaliers, les soins de ville et les biens médicaux mais une réduction dans la prise en charge des médicaments.
La Sécurité sociale quant à elle a financé 75,5% de ces dépenses, un taux en légère baisse (75,7% en 2010). La Drees note, par ailleurs, que la croissance de la consommation des soins hospitaliers se stabilise (83,6 milliards d’euros, +2,6% près +2,8% en 2010) alors que celle des soins de ville est en nette hausse (45,7Mds, +3,7%).
Selon cette étude, la France figure parmi les pays développés où la prise en charge des dépenses de santé par les fonds publics est la plus importante et où le reste à charge est le plus limité. Au-delà des soins et biens médicaux, le total des dépenses effectuées dans le secteur de la santé en France, ont été de 240Mds d’euros en 2011, ce qui représente 12% du PIB.
Paris, 10 sept 2012 (AFP)