En Algérie, le marché de l’assurance poursuit sa croissance malgré la crise et voit naître la première publication dédiée aux professionnels du secteur.
L’assurance se porte comme un charme en Algérie. Après une croissance de 14% en 2009 à 730M d’euros, la conjoncture a ralenti la progression en 2010 à + 4%, notamment à cause d’une décrue des grands projets financés par l’Etat.
En 2011, le chiffre d’affaires a repris une accélération de +7% selon une note de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA), à 862,7M d’euros (87,3Mds de dinars algériens).
Portée par cet essor, la première revue spécialisée sur l’assurance vient enrichir le secteur. Le CNA publie désormais une revue semestrielle de plus de 100 pages, en français, destinée aux professionnels.
Pour sa première édition, « L’Assurance » propose une présentation du marché et des acteurs. Dans une interview, le ministre des Finances, Karim Djoudi, revient notamment sur la réforme de 2010 qui impose une séparation des activités en assurance de dommages et de personnes.
La libéralisation du secteur date de 1995
Cette nouvelle réglementation a entraîné une baisse de -7% du chiffre d’affaires de l’assurance de personnes au cours de l’exercice 2011. Une branche qui, considérée comme le parent pauvre de l’assurance, ne détient que 7,7% des parts de marché contre 92,3% pour l’assurance dommages (+8%) .
Dans son éditorial, Abdelhakim Benbouabdellah, secrétaire du CNA, déclare que la revue « L’Assurance » compte s’affirmer dans un « rôle de locomotive dans ce domaine ».
L’économie du pays connait depuis les années 90 une mondialisation permise par une libéralisation. L’assurance a notamment profité de l’abolition du monopole d’Etat en 1995, bien que le paysage assurantiel demeure encore essentiellement public.
Maif et Axa présents en Algérie
Sur 22 compagnies, six sont des assureurs publics non spécialisés (CAAR, SAA, CAAT, CASH), deux publics spécialisés dans l’assurance-crédit et l’immobilier (CAGEX et SGCI), un réassureur public (CCR).
Le panorama du secteur est également composé de deux mutuelles (CNMA, MAATEC) et sept assureurs à capitaux privés (CIAR, 2A, Trust, GAM, Salama, Al Rayan et Alliance Assurance).
Les sociétés d’assurances de personnes sont plus récentes : CAARAMA (filiale de la CAAR), SAPS (filiale de la SAA et du français Macif) et TALA (filiale de la CAAT).
AXA assurance a d’ailleurs créé une filiale en Algérie ainsi qu’une joint-venture CNMA-Zalama Assurances-Algérie. L’assureur français, qui vise les 15.000 contrats et 3M d’euros de chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année, compte faire la différence sur la rapidité du remboursement.