François Hollande vient d’être élu pour 5 ans Président de la République.
Deuxième Président socialiste de la Vème République, inquiète-t-il autant qu’avait pu le faire François Mitterand ? Rien n’est moins sûr. Les liens entre la politique et l’économie ont bien changé en 30 ans, et il n’a pas eu à céder aux extrêmes pour rassembler la gauche et s’imposer.
Les milieux d’affaires et les forces économiques avaient pour beaucoup anticipé ce changement, et cette longue phase d’attentisme liée à l’élection. Pour les clients, un risque flou pèse sur la fiscalité, mais la machine politique ne se remettra en marche qu’à la fin du mois de juin, quand l’Assemblée nationale aura, à son tour, vécue sa phase électorale.
Sur la scène nationale, des chantiers, nombreux, pourront s’ouvrir et nous regarderons attentivement les voies prises par le nouveau gouvernement. L’avenir de la protection sociale, celui de la dépendance, les fiscalités des ménages, des entreprises, du patrimoine, la justice, l’organisation du travail, l’avenir des entreprises petites et moyennes qui composent le tissu économique de la France, comme la question des investissements dans cette économie, l’unité sociale sont autant de sujets à traiter dans les jours et mois qui viennent. Mais pas dans 5 ans. Le monde des affaires n’aura pas le temps.