Accessible sur le contrat assurance-vie multisupport et le contrat de retraite supplémentaire (article 83), le nouveau support immobilier de l’Afer est réservé à une clientèle « très haut de gamme ».
Evoqué en janvier au cours de la conférence de presse qui annonçait le taux de rendement du fonds euros de l’Afer, le nouveau support immobilier de l’Association d’épargnants a officiellement été lancé il y a un mois et demi. Avec 2.800 adhérents – 75% d’arbitrage et 25% de fonds nouveaux – 25M d’euros ont pour l’heure été collectés sur AferImmo. « L’intégration de ce support correspond à une attente des adhérents, révélée par une étude que nous avons réalisée par mail », a précisé Patrick Butteau, directeur commercial et marketing de l’Afer.
Le support se constitue à 70% d’investissement immobilier direct et d’une poche d’investissement indirect contenant 20% de SCPI types Ehpad ou résidences étudiantes et 10% de liquidités pour gérer le BFR et les rénovations. La poche d’immobilier direct se compose à 65% d’immobilier d’entreprise, 15% en logements, 20% étant réservé à des « opportunités » types Ehpad. La rémunération repose sur le couple formé par le flux locatif et le rendement du capital. Un investissement de long terme, donc, qui rémunère entre 5 et 6% du volume investi, les frais de fonctionnement et de gestion se montant à 2,2% par an.
« Jusqu’à présent, les adhérents achètent une promesse », précise-t-il, les achats d’immeubles n’étant pas encore finalisés. L’enveloppe est fixée à 100M d’euros pour 2012. Afin de proposer un contrat qui reste lisible et lie les fonds euros et l’immobilier sans ajouter de contraintes en terme de gestion ni rogner sur la liquidité, le support a mis plus d’un an à voir le jour, adossé à une Société civile immobilière (SCI) plutôt qu’une Société civile de placement immobilier (SCPI).
« Une logique qui nous permet de garder la main sur la gestion du parc immobilier et répond à une logique de proximité avec le patrimoine » a déclaré Joëlle Chauvin, PDG d’Aviva Investors Real Estate France (AIREF), le gérant de la SCI Afer qui détient notamment la tour Carpe Diem à la Défense. Une tentative de capter les épargnants qui ont délaissé les supports vie en ces périodes d’incertitude des marchés financiers autant que des dettes souveraines, pour se diriger vers la pierre, considérée comme plus sûre.