François Hollande aura réveillé les Français et leur attachement à l’assurance vie. Quand le candidat socialiste à la présidentielle a expliqué qu’il voulait appliquer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’assurance vie, de nombreuses associations d’épargnants ont appelé les candidats à garantir le statut du placement préféré des Français. Explications.
Lundi 13 février 2012, des associations d’épargnants ont interpellés les candidats à l’élection présidentielle pour garantir le statut de l’assurance vie. Dans deux communiqués distincts, l’Afer (Association française d’épargne et de retraite) et la Faider (Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite) ont donc décidé de passer à l’action après les interventions de certains candidats sur le thème de l’assurance vie.
Non rétroactivité et stabilité
Dans une lettre ouverte, l’Afer, qui compte 710 000 adhérents, a demandé aux candidats « de s’engager à préserver le statut juridique de l’assurance vie et à garantir la non-rétroactivité des mesures fiscales ».
Une exigence qui va de pair avec les revendications de la Faider qui s’est exprimé à ce sujet dans une « charte des droits de l’épargnant et de l’assuré » qu’elle veut soumettre à l’approbation des candidats. Pour la fédération, les épargnants « doivent bénéficier d’un régime juridique et fiscal stable de leur épargne, quel qu’en soit le support et particulièrement en assurance vie, pour investir en toute sécurité ».
Au même titre que l’Afer, la Faider demande aussi « la non-rétroactivité de toute mesure nouvelle doit être un droit inscrit dans la constitution ».
Les épargnants peu écoutés
La fédération, qui regroupe plus d’un million d’adhérents, regrette aussi que les épargnants soient les « parents pauvres du débat politique d’aujourd’hui ».
Le candidat socialiste François Hollande a récemment indiqué qu’il reverrait s’il était élu la fiscalité de l’assurance vie, en appliquant le barème de l’impôt sur le revenu pour les contrats de moins de huit ans. Après un moment d’incertitude sur l’aspect rétroactif que pourrait prendre cette mesure, son équipe avait ensuite précisé qu’elle s’appliquerait seulement aux nouveaux contrats.