L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s (S&P) a abaissé d’un cran la note de l’assureur mutualiste Groupama, de « BBB » à « BBB- », tout en la maintenant sous surveillance négative, selon un communiqué publié jeudi.
L’agence a pris cette décision malgré l’annonce, mardi, d’un rapprochement entre la foncière Silic, contrôlée à 44% par Groupama, et Icade, foncière de la Caisse des dépôts (CDC), assortie de l’injection de 300M d’euros dans le courtier Gan Eurocourtage, filiale de Groupama. Cet accord doit permettre à Groupama de renforcer sa marge de solvabilité (niveau de fonds propres par rapport au niveau minimum requis par le régulateur), sous pression depuis l’été, grâce à l’apport financier à Gan Eurocourtage et à la réalisation de plus-values sur la participation dans Silic.
Même en prenant en compte cette opération, « le niveau de solvabilité réglementaire et de fonds propres de Groupama demeurent faibles, selon nous, et continuent de l’exposer à des événements défavorables, en particulier au cas où les marchés se détérioreraient de nouveau », explique pourtant S&P.
Le maintien sous surveillance négative laisse planer la menace d’un nouvel abaissement, qui ferait basculer Groupama dans la catégorie dite spéculative, qu’évitent certains investisseurs. L’affaiblissement de la situation financière de Groupama depuis l’été a entraîné la révocation du directeur général Jean Azéma fin octobre.
Paris, 15 déc 2011 (AFP)