La note de Groupama pourrait passer de « BBB » à « BB+ », selon un communiqué de l’agence de notation Standard&Poor’s.
L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s (S&P) envisage d’abaisser jusqu’à deux crans la note de l’assureur mutualiste Groupama SA, s’inquiétant de l’affaiblissement de sa situation financière, selon un communiqué publié vendredi.
Un abaissement de deux crans, de « BBB » actuellement à « BB+ », ferait basculer Groupama dans la catégorie dite spéculative, qu’évitent certains investisseurs. S&P prévoit de se déterminer quant à l’évolution de la note de l’assureur dès la semaine prochaine, selon le communiqué. L’agence craint que « la situation financière et le niveau de solvabilité réglementaire ne soient davantage affaiblis dans un contexte de marché très difficile, au point qu’ils ne soient plus compatibles avec une note BBB ».
Dette grecque
S&P mentionne notamment l’effacement de 50% de la valeur des obligations d’Etat grecques et les provisions liées aux participations de Groupama dans des institutions financières, comme Société Générale (dont l’assureur détient 4,25% du capital). L’agence indique évaluer actuellement les conséquences du plan stratégique élaboré par la direction pour redresser les finances du groupe.
S&P s’intéresse en particulier à l’issue des négociations en cours avec la Caisse des dépôts concernant la cession de la participation de Groupama dans la foncière Silic (44%). Si l’agence venait à considérer que ces négociations ne trouveront pas de conclusion à court terme, elle pourrait abaisser la note de Groupama de deux crans.
Pas de commentaire
Interrogé par l’AFP, Groupama n’a pas souhaité commenter la décision. En réaction à l’annonce de S&P, le message a été passé en interne qu’elle « ne (modifiait) en rien la trajectoire adoptée par le groupe », selon une source proche du dossier. « La direction n’a pas attendu la décision de Standard and Poor’s pour prendre les mesures permettant à Groupama de passer la fin de l’année avec sérénité et poursuivre les chantiers qui renforceront durablement sa marge de solvabilité en 2012″, a-t-on indiqué de même source.
Paris, AFP, 9 décembre 2011