Dire qu’on a eu « chaud » pour la qualification à l’euro de football 2012 est un doux euphémisme. Idem pour l’accès inespéré en demi-finale de la coupe du monde de rugby qui, il y a deux semaines encore, nous paraissait utopique.
Spectateur attentif de ces rencontres sportives, le but de mon propos n’est pas de faire une analyse stratégique de chaque équipe à la manière d’un quotidien sportif, mais plutôt de soulever le douloureux problème de « l’ennui » au bord des terrains. Car s’il est vrai que tout réussi aux athlètes tricolores ces derniers jours, combien de matchs pourris a-t-il fallu se farcir pour en arriver là ?
En supporter frustré que je suis, vouloir me faire rembourser mon billet (en général acheté une fortune, soit dit en passant) au vue d’une piètre prestation sportive me semble très souvent justifié. Sans compter l’organisation que tout cela engendre : les soirs de match il faut trouver une nounou, sortir plus tôt du bureau pour pouvoir se garer au stade et négocier avec madame sur un éventuel après-match avec les amis en cas de victoire… Victoire ?? Tu parles …
L’investissement que représente pour certaines familles l’achat d’un billet pour une rencontre sportive est tel que si le spectacle n’est pas au rendez-vous, le goût du gâchis et le désintérêt qui s’en suivent sont grands. Mais pourquoi donc ne pas inventer une assurance permettant le remboursement du billet si la « prestation » sportive n’est pas à la hauteur de l’attente ?
Défaite cuisante, footballeurs « aux pieds carrés », basketteurs aux « mains en mousse » et matchs sans intérêt, désormais certains clubs sportifs n’hésitent plus à indemniser leurs supporters lorsque ces derniers estiment avoir été lésés (c’est le cas d’Arsenal après sa défaite contre Manchester United 8 – 2 le 28 août dernier). Faut-il donc envisager une assurance contre l’ennui, voir même contre la défaite ? Faut-il augmenter le prix d’un billet de match mais y inclure une garantie qui permet d’être indemnisé si les sportifs ne mouillent pas le maillot ? Autant dire que toute la problématique réside dans un calcul savant et quasi-impossible : considérer quelle sorte de match est ennuyeux, ou quel score doit être perçu comme « une branlée »…
Et puis quel assureur accepterait de couvrir un tel risque ? Imaginons un France – Liechtenstein qui paraît d’emblée bien morne sur le papier : qui va bien vouloir indemniser 70.000 spectateurs mécontents sans une cotisation exorbitante et une franchise démesurée ?
A force d’être pris pour des billes, les supporters que nous sommes ne tolèrent plus les rencontres monotones et encore moins payer pour s’ennuyer. Mais en attendant qu’une vraie assurance contre l’ennui dans les stades soit créée (ce qui n’est pas une bonne nouvelle en soit), une meilleure solution existe : l’envie de gagner pour les joueurs, l’esprit d’équipe et le retour aux valeurs qui font le sport… Et c’est pas gagné !
Lire la suite ici : Edito : S’assurer contre l’ennui (source : News Assurances – Le N°1 de l'aide aux assurés)