Moto : la cause de la grogne
La manifestation qui a rassemblé hier une centaine de moto-taxis dans la capitale constitue le deuxième rassemblement du genre en autant de semaines.
La pomme de discorde ? La nouvelle réglementation du « transport à titre onéreux de personnes par véhicules motorisés à deux ou trois roues » qui doit entrer en vigueur le 1er avril prochain. Concrètement, ce texte vise à encadrer plus strictement l’activité des motos-taxis dont le nombre est estimé à 500 dans la seule région parisienne.
Quelles revendications ?
Les chauffeurs de motos-taxis reprochent au nouveau dispositif législatif d’entraver le libre exercice de leur profession.
Ils dénoncent surtout l’obligation d’utiliser un véhicule de moins de 4 ans et l’interdiction de stationner près des gares et aéroports sans réservation préalable d’un client.
Ils réclament donc des emplacements dans les aéroports et devant les gares, à l’instar des taxis dont le droit au stationnement a été maintenu. Le but ? Pouvoir prendre des clients sur la voie publique comme les taxis sans être accusé de racolage.
Les effets pervers du texte
Pour Daniel Charléry, secrétaire général du syndicat Unsa-Fat, à l’origine du mouvement, l’entrée en vigueur de cette législation frappera durement la profession.
Il prédit : « Si ce décret n’est pas amendé, à partir du 1er avril ce sont 150 collègues qui vont devoir arrêter et pointer au chômage. C’est injuste » avant d’ajouter : « Nous demandons un délai pour discuter, nous sommes prêts à discuter pour amender ce décret. Si rien n’est fait, cela va augmenter la clandestinité ».
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