Déjà difficile et redoutée par nombre d’aspirants automobilistes, l’épreuve pratique nécessaire à l’obtention du permis de conduire va encore gagner en difficulté.

Si l’on en croit les informations glanées par le Figaro, il apparaît que les services de l’Etat ont décidé de revoir leur copie et de concocter un système de notation intraitable.

Alors qu’aujourd’hui, un candidat doit obtenir un minimum de 20 points et ne commettre aucune faute éliminatoire pour décrocher le précieux permis, il devra demain redoubler de vigilance. Les syndicats d’inspecteur souhaitent en effet qu’un zéro dans une épreuve importante devienne un motif suffisant d’ajournement pour cause de « compétences non acquises ».

En écho à cette position, Christian Grolier, responsable du Snica-FO, considère : « Avec la réforme du permis, le pouvoir politique a voulu augmenter les taux de réussite et les faire passer de 52% à 65%. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la sécurité sur nos routes ».

Les inspecteurs considèrent en effet que la grille d’évaluation actuellement en vigueur est trop laxiste permettant à des élèves d’obtenir l’illustre sésame malgré deux zéros dans des domaines cruciaux. Par exemple, des lacunes pour « adapter son allure aux circonstances » ou « maintenir les espaces de sécurité » n’apparaissent pas comme des obstacles à l’octroi du permis.

Et, Christophe Nauwelaers, responsable de l’Unsa-éducation routière, d’enfoncer le clou : « Depuis ce certificat d’examen, des personnes prennent le volant alors quelles n’ont pas le niveau ».

Mardi prochain, l’administration doit statuer sur les résultats des tests relatifs à la nouvelle grille d’évaluation. Le prélude à une réforme du système de notation ?