Figurant désormais sur la liste des 77 médicaments et 12 classes thérapeutiques placés sous le microscope – voir notre article Médicaments : 77 nouveaux produits placés sous surveillance – le Fonzylane et le Nizoral sont symptomatiques des défaillances de la pharmacovigilance.

Prenez le Fonzylance. Vasodilatateur concocté par la firme américaine Cephalon, il est prescrit depuis plus de 20 ans en France dans les cas d’artérite. Or, si l’on en croit la revue médicale Prescrire citée par le Figaro, ce médicament serait à l’origine d’« effets indésirables neurologiques et cardiaques parfois mortels ». En 2007 et 2008, l’on a recensé 101 intoxications dont trois mortels.

Autre produit épinglé, le Nizoral. Médicament des laboratoires américains Janssen Cilag, il a été commercialisé à partir de 1982. D’après le Figaro, il a été mis en cause en raison de la « survenue d’hépatites fulgurantes ».

À la suite du site web Rue89, l’on peut tout de même s’interroger sur la teneur – et donc la pertinence – de cette liste de 77 médicaments et 12 classes thérapeutiques qui mêle des produits à la dangerosité apparemment variable. Ainsi, le Fonzylance qui, en raison d’un service médical rendu jugé défavorable, sera bientôt retiré de la circulation côtoie d’autres produits placés sous surveillance en raison simplement de leur nouveauté.

La revue Prescrire citée cette fois par Rue89 estime ainsi que cette liste constitue en fait le « balbutiement maladroit d’une agence habituée aux relations confidentielles avec les firmes et non à la communication publique avec les patients».