Quel que soit le secteur d’activité concerné, les plaintes relatives au démarchage téléphonique ou à domicile ont vu leur nombre s’envoler de 60 % depuis 2012. Si l’on s’intéresse au seul secteur des assurances, ce sont 325 plaintes qui ont été adressées à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) en 2018, ce qui correspond à une hausse de 11 % sur une année.
Des « pratiques toxiques » qui touchent « les plus vulnérables »
Dans un communiqué commun publié aujourd’hui, l’Association Force Ouvrière Consommateurs (AFOC), la Consommation Logement Cadre de vie (CLCV), Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) dénoncent l’explosion du nombre des litiges suite à des démarchages téléphoniques dans le secteur de l’assurance.
En conséquence, ces associations demandent aux pouvoirs publics d’interdire purement et simplement une telle pratique désormais de plus en plus fréquente évoquant notamment des « pratiques toxiques » qui touchent « les plus vulnérables ».
En outre, les cinq associations précitées dénoncent l’inaction de la Fédération Française de l’Assurance (FFA), principal organisme de représentation professionnelle des entreprises d’assurance, et de la Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurance (CSCA), organisation patronale historique du courtage en France, tous deux incapables de lutter contre un « processus industriel délétère ».
325 plaintes auprès de la DGCCRF en 2018
Selon l’édition 2018 du baromètre des réclamations de consommateurs, le nombre des plaintes en lien avec du démarchage à domicile ou du démarchage téléphonique, tous secteurs confondus, s’est envolé de 60 % depuis 2012.
Si l’on s’intéresse uniquement au secteur des assurances, la DGCCRF a reçu 325 plaintes l’année dernière, soit une augmentation de 11 % sur une année. Depuis 2012, le nombre de ces plaintes a été multiplié par quatre.
L’AFOC, la CLCV, Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF signalent que les professionnels démarcheurs questionnent rarement leurs clients sur leurs besoins, et ce, alors même qu’ils se trouvent dans l’obligation de leur proposer des solutions d’assurance adaptées à leurs besoins.
Ces associations dénoncent aussi le mécanisme à l’œuvre pour la rémunération des courtiers. En effet, cette dernière se trouve « en partie liée à la non-résiliation du contrat par l’assuré », ce qui explique que tout soit mis en œuvre pour dissuader le consommateur de résilier son contrat d’assurance.