Les radars tourelles vont-ils connaître le même destin que les radars classiques ? Alors que 400 doivent être installés d’ici la fin 2019, 10% d’entre eux seraient déjà dégradés au grand dam de l’exécutif.
300 000 millions de recettes en moins
Sur le papier, le radar tourelle est réputé invincible. Franchissement d’un feu rouge, utilisation du portable au volant, excès de vitesse…Rien ne lui échappe. Avec une portée de 100 mètres, le radar tourelle peut détecter à lui seul 32 véhicules sur 8 voies différentes. Il est tellement performant que le gouvernement a annoncé l’installation de 2 000 cabines dont 400 réellement opérationnelles d’ici la fin de l’année 2019. Des modèles qui doivent remplacer les modèles classiques qui ont été déclarés hors-service en raison du mouvement des gilets jaunes.
En juin dernier, l’exécutif annonce que certains de ces bijoux technologiques seront opérationnels d’ici l’été. Seulement voilà, on apprend aujourd’hui que déjà 10% des radars tourelles ont été dégradés. Des dégradations qui s’ajoutent à celles effectuées pendant le mouvement des gilets. Au final, les radars H.S constituent un manque à gagner de 300 millions d’euros pour l’Etat et 360 millions d’euros de dégradations rapporte le Parisien. Le journal explique que les responsables de ces méfaits ne font pas dans la dentelle avec notamment un appareil détruit par un tir de fusil de chasse à Mèze dans l’Hérault.
Remboursement des dégâts
Dans les colonnes du quotidien, Emmanuel Barbe, délégué interministériel a tenu à rappeler que « ces dégradations sont très lâches » et que lorsqu’un « radar est abîmé ou détruit, une enquête est systématiquement lancée ». Pour les personnes interpellées, les sanctions sont lourdes : « Non seulement il y a une peine de prison, mais aussi une condamnation à rembourser les dégâts pouvant atteindre 75 000 à 100 000 euros selon les circonstances » explique-t-il.