Alors que l’arrêt des soins de Vincent Lambert, tétraplégique et en état végétatif depuis un accident de la route en 2008 a débuté le lundi 20 mai 2019 au CHU de Reims, la cour d’appel de Paris a ordonné de rétablir son alimentation et son hydratation.
Pas d’élément nouveau pour la CEDH
C’est un retournement de situation inespéré pour les parents de Vincent Lambert, cet homme tétraplégique en état végétatif depuis un accident de la route en 2008. La Cour d’appel de Paris a ordonné de rétablir l’alimentation et l’hydratation du patient. Une décision qui intervient au moment même où le processus d’arrêt des soins avait commencé et après avoir été débouté quelques heures plus tôt par la cour européenne des droits de l’homme « faute d’élément nouveau de nature à lui faire adopter une position différente ».
Après avoir maintenu Vincent Lambert en vie depuis plus de 10 ans, Vincent Sanchez, chef du service de soins palliatifs du CHU de Reims avait annoncé dans un mail adressé à la famille « l’arrêt des traitements » et « la sédation profonde et continue » de Vincent Lambert.
Dimanche 19 mai 2019, les parents ainsi que des sympathisants s’étaient rassemblés devant le CHU de Reims pour protester contre cette décision. En parallèle, Jérôme Triomphe, un des avocats de la famille a annoncé sur LCI son intention d’attaquer en justice le docteur Sanchez et obtenir sa radiation.
Une bataille judiciaire qui dure depuis 6 ans
Selon le protocole, les médecins devaient commencer par endormir Vincent Lambert avant un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. Afin d’éviter la moindre souffrance avant le décès, des antidouleurs devaient lui être administrés.
Cela fait 6 ans qu’une bataille oppose les proches de Vincent Lambert. D’un côté, l’épouse du patient Rachel Lambert, son neveu François et six frères et sœurs souhaitent la fin d’un acharnement thérapeutique comme l’autorise la loi Claeys-Leonetti. D’un autre côté, les parents, un frère et une sœur s’opposent catégoriquement à cette issue.
L’interruption des traitements est la quatrième depuis 2013 qui a été validée à la fin du mois d’avril 2019 par le Conseil d’Etat.